Chacun sa fanfiction harry potter...
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Chacun sa fanfiction harry potter...
Isobel Doherty Jeu 3 Juil - 17:18
La mienne est un peu différente, puis qu'elle est en deux parties.
La première est toujours sur papier et en grande feignante que je suis, je ne l'ai pas encore mise sur ordinateur. De toutes façons, elle aurait besoin d'être retravaillée. La seconde est en cours de rédaction. Mais il vous faut la première pour la comprendre, aussi, je vais vous en faire un rapide résumé, en vous racontant l'histoire de son personnage principal, Alekseia Stoneheart-Lazlo.
Alekseia Lazlo nait le 2 novembre 1960 au château du col du Borgo, en Roumanie. Elle est la fille de Aliocha Lazlo, descendant de la plus ancienne et de la plus pure famille de sorciers de Roumanie, et de Bérénice Black, cousine de Orion Black, père de Sirius et Régulus Black. Elle est la dernière-née et la seule fille des cinq enfants d'Aliocha et Bérénice.
L'aîné de la famille, Vladislav, a douze ans de plus qu'elle. Jeune homme raisonnable, calme et posé, étudiant doué sinon brillant, il est alors en deuxième année à l'Institut Durmstrang, dans la Maison de Fehu (l'équivalent de Sidhe). En tant qu'aîné, il est le préféré d'Aliocha, l'héritier du nom, du titre et du domaine. Il en est conscient et a toujours essayé d'adopter une attitude en rapport avec cette lourde responsabilité qui pese sur lui. Il achèvera ses études et enchaînera sur des études de droit, afin de s'occuper en attendant le moment pour lui de prendre en main les affaires familiales. Intelligent, discret, les années et les évènements l'amèneront à revenir sur l'enseignement et l'éducation qu'il a reçus et à réviser ses opinions.
Le second, Serguei, a dix ans et est déjà l'incorrigible séducteur et l'horripilant macho qu'il deviendra plus tard. Vénal, cupide, colérique et manipulateur, il entrera l'année suivante à Durmstrang, dans la Maison Tiwaz, la "Maison des Flagorneurs". Il accumulera dès lors un palmarès impressionnant de conquètes, toutes plus jolies et stupides les unes que les autres. A la fin de ses études, il lui arrivera une mésaventure qui pourrait lui coûter sa part d'héritage si son père l'apprenait : Serguei a mis enceinte une Moldue - chose inconcevable dans la famille Lazlo. Craignant pour sa place dans la famille, il préfère payer la jeune fille pour qu'elle se taise et disparaisse de sa vie. Il ne reconnaître jamais l'enfant. Stupide, imbu de lui-même et de son nom, il entrera dans les Mangemorts quand ceux-ci commenceront à faire parler d'eux.
Le troisième, Grishka, 8 ans, est de la même eau que Serguei : stupide, orgueilleux, vaniteux, cupide et veule. Il entrera, comme son frère, à Tiwaz, où il fera une scolarité catastrophique. De plus, Grishka, comme Serguei, a "un cadavre dans son placard" : il est homosexuel. Or, dans la Roumanie de cette époque, cette orientation est pous le moins mal vue, et plus encore dans une famille telle que celle des Lazlo. Grishka fera donc tout ce qui est en son pouvoir pour dissimuler cela à son père, allant jusqu'à oubvlier toute dignité et tout amour-propre. Comme Serguei, sous la coupe duquel il a toujours été depuis l'enfance, il entrera dans les forces Mangemortiennes, moins par conviction proifonde que pour faire comme son frère.
Enfin, le dernier, Veniamine, six ans, est le rebelle de la famille, le mouton noir, la honte. Envoyé à Hagalaz, la Maison des Fortes têtes, il remettra en question dès l'âge de onze ans toutes les doctrines chères à l'Institut, aux Black et aux Lazlo, se révoltera contre la tyrannie de son père et finira par être renvoyé à l'âge de 16 ans de Durmstrang et mis à la porte du château de son père, avec interdiction formelle de jamais revenir. Peu lui chaut, il partira avec des bohémiens, traversera l'Europe, apprendra le théâtre et le chant, et finira par être oublié à Londres par sa troupe. Il s'y installera, au 319b Hole Street dans l'East End, et se lancera sans filet dans une carrière d'acteur. En quelques années, il deviendra une valeur spure du théâtre sorcier londonien.
C'est donc à l'âge de dix ans qu'Alekseia voit partir son frère préféré, celui qui l'a le plus influencée, celui avec qui elle a le plus d'affinités. Elle regarde alors sa famille avec le même regard critique qu'avait Veniamine : sa mère, silencieuse et soumise, son père tyrannique, buté et passéiste, son frère aîné absent, ses deux autres frères stupides et méprisables... Décidément, sa famille ne lui convient guère. Elle voudrait changer tout ça.
A 11 ans, elle est envoyée à Durmstrang et la coupe l'envoie à Hagalaz, comme Veniamine. Elle y fait deux années complètes sans problèmes, se distingue en Potions, où elle fait preuve de dispositions exceptionnelles, en Sortilèges, et en Magie Noire : trois matières où elle dépasse largement ses condisciples et, au bout de la deuxième année, elle en sait aussi long sinon plus que ses professeurs.
La troisième année débute. MAis, durant l'été, Alekseia a changé : autrefois petite gamine adrogyne, maigre, les cheveux roux ébouriffés, le regard effronté, elle est devenue une jeune fille charmante à regarder, au visage doux, un peu triangulaire, aux grands yeux couleur d'ambre, aux lourdes boucles d'un rouge sombre qui tombent souplement sur ses épaules, aux courbes harmonieuses. Les garçons lui tournent autour, elle repousse leurs avances. Mais le soir de Halloween, un garçon de sixième année ne se satisfait pas du non ferme et définitif qu'elle lui oppose. Il tente d'abuser d'elle. Il n'arrivera pas à ses fins, mais, par accident, ils se retrouvent tous deux plongés dans le Lac des Ombres. Le garçon mourra noyé. Alekseia sera repâchée de justesse.
C'est alors la consternation : le père du garçon en question est membre de la cellule magique du KGB (n'oublions pas que nous sommes alors dans les années 70). Il faut étouffer le scandale. Alekseia, en état de choc, est envoyée à l'hôpital de Bucarest, en attendant qu'on décide de son sort. Aliocha doit se résoudre de retirer la jeune fille de l'Institut et, poussé par Vladislav, accepte de l'envoyer à Poudlard. Vladislav reprend alors contact avec Veniamine afin que celui-ci prenne en charge sa soeur - ce qu'il fait de bonne grâce.
Voilà pourquoi Alekseia Lazlo arriva ce soir de novembre 1973 à Poudlard. Choixpeautée dans le secret du bureau du professeur Dumbledore, elle est envoyée à Serpentard - where else ? Le hasard veut que la toute première personne appartenant à sa Maison qu'elle croise soit un jeune homme de son âge. Un jeune homme grand, maigre, les cheveux noirs et raides, le teint blafard, le nez crochu, taciturne et méfiant. Vous l'aurez deviné, il s'agit évidemment de Severus Snape.
Sans doute me direz-vous que, pous une jeune étrangère apeurée, qui parle un anglais certes correct mais un rien archaïque, encore traumatisée, et qui n'a eu jusqu'ici pour tout contact avec le pays que de rares visites de lointains cousins du côté de sa mère, le fait d'avoir notre bien-aîmé Severus comme premier contact a de quoi donner envie de s'enfuir. Je vous répondrai que Severus à treize ans n'a que peu de choses à voir avec le Severus que nous connaissons, qui a vingt ans de plus : il est certes assez peu causant, solitaire et méfiant, mais pas encore aussi amer et avide de revanche qu'il ne le sera plus tard, même si, depuis déjà deux ans, les Maraudeurs ont fait de lui leur cible favorite. Il est jeune, timide, malhabile, peu sûr de lui, envieux des qualités de ses adversaires : la décontraction de Potter, son sens de la répartie, la nonchalance, la beauté, le port altier de Black, les facilités de Lupin. Et surtout l'amitié indéfectible qui les lie.
Sans doute, si les circonstances n'avaient voulu que Severus soit le seul Serpentard sorti de la Grande Salle ce soir-là et qu'il soit ainsi désigné par le prefesseur Dumbledore pour conduire Alekseia à la Salle commune et lui donner le mot de passe, jamais la jeune fille n'aurait fait attention à ce garçon qui semblait sans cesse vouloir se fondre dans le décor. Mais les choses étant ce qu'elle sont, et Alekseia étant une personne assez curieuse, Severus l'intrigue. Ce qu'elle devine de lui lui laisse penser qu'il serait intéressant de mieux le connaître. Quant à lui... Et bien, pour une fois qu'une charmante jeune fille est aimable avec lui et semble s'intéresser à sa modeste (sic !) personne... Et puis, il est difficile de résister à si joli minois...
A serpentard, Alekseia se fait peu d'amis - elle n'y tient d'ailleurs guère. Mais les rares personnes qui l'entourent sont des amis fidèles.
Il y a d'abord Ethelredhea Hetairnail, dite Ethel, fille d'un grand industriel sorcier, grande bringue complètement allumée, inconsciente et tête brûlée, les yeux noirs et les cheveux... bleu électrique ! Particularité dûe à une bagarre à coup de sortilèges combinés, à laquelle on n'a jamais trouvé de solution. Très douée en Potions, en DCFM et en Sortilèges, nullissime en métamorphose, en soins aux créatures magiques et en divination, cette foldingue, au demeurant extrêmement sympathique, aurait toutes les qualités pour devenir une Mangemorte parfaite, si elle n'avait un fort esprit de contradiction et ne s'était liée d'amitié "à la vie à la mort" avec une jeune fille élevée dans un univers Moldu.
Ladite jeune fille est la deuxième amie proche d'Alekseia et a pour nom Alwina "Malwen" Malefoy. Oui, oui, vous avez bien lu. Alwina est la demi-soeur illégitime de Lucius Malefoy, fille d'Abraxas Malefoy et d'une de ses maîtresses, une Ukrainienne nommée Natalia Biakine. Sa mère était une Sang-de-Bourbe. Aussi, quand Abraxas l'a appris, il l'a fait tuer, en épargnant tout de même la fillette. "C'est une Malefoy", a-t-il dit alors, "et le sang d'une Malefoy est sacré, fût-elle illégitime." Il l'a alors fait placer dans un orphelinat, le plus loin possible de son Wiltshire natal. Elevée "à la Moldue", ce n'est qu'à onze ans, quand elle a débarqué à Poudlard, qu'Alwina a découvert qu'elle avait un père et un demi-frère de six ans son aîné : Lucius. Celui-ci en apprenant la vérité, l'a prise sous son aile pour l'année qu'ils ont passée ensemble à Poudlard, puis de loin quand il a eu quitté l'école. Elève brillante, qui sait garder la tête froide en toute circonstance, elle tient le haut de l'affiche dans toutes les matières sauf en Potions, et se passionne pour toutes les formes de Magie.
La troisième personne qui s'attache aux pas d'Alekseia est un jeune homme, issu d'une famille très ancienne que l'on dit apparentée directement à Salazar Serpentard, par des voies détournées. Il se nomme Arsenius Cyanor Morfinn. Aristocrate jusqu'au bout des ongles, doté d'un physique plus qu'avantageux, anti-Moldu par conviction profonde et non par tradition, intelligent et par conséquent plus dangereux que la moyenne, il est toujours capable de justifier ses opinions par des raisonnements clairs, argumentés, précis. Toutefois, il reste ouvert à la controverse en toutes circonstances, et, s'il n'est pas facile de le faire changer d'avis sur une question, tout au moins respecte-t-il les opinions de ses interlocuteurs. Et l'une de ses qualités - non la moindre, d'ailleurs - est qu'il est loyal envers ses amis. Ce qui va l'amener à réviser ses convictions, du moins en partie.
Voilà donc les personnes qui forment en plus de Severus - dont elle a réussi à forcer les défenses - le groupe d'amis d'Alekseia. A ce groupe, on peut ajouter les Maraudeurs - ou, plus précisément, son cousin au xième degré, Sirius, et Remus, qu'elle tient pour quelqu'un d'intelligent et de fréquentable. Elle ne cherchera pas plus que ça à se faire plus de connaissances, se contente de ces quelques personnes et se plongeant dans ses études.
Si elle aime beaucoup Ethel et Malwen, avec qui elle partage beaucoup de goûts et de centres d'intérêt, si elle apprécie de discuter et d'argumenter avec Arsenius, c'est tout de même avec Severus, son parfait contraire, qu'elle s'entend le mieux. Peut-être parce que, s'il n'est pas heureux dans sa famille, entre ses parents qui se déchirent et toujours gêné par ses maigres moyens financiers, elle ne l'est guère plus, entourée de sa mère-fantôme, malade et condamnée, de son père despotique et pontifiant, de Serguei et Grishka qui la détestent... L'argent, cet argent que son père lui donne toujours sans restriction, elle en use avec parcimonie, parce qu'en définitive, elle n'en a pas besoin. Petit à petit, au fil des mois, se construit entre eux une sorte de complicité, de plus en plus forte. Severus finit par se livrer un peu, puis un peu plus... puis complètement. Nul, pas même Ethel, Malwen ou Arsenius, ne saura jamais rien de ce qu'il lui a dit.
Un an a passé. Severus s'interroge maintenant sur sa relation avec Alekseia, sur ses sentiments. Peu habitué à ce genre de chose, il se pose des questions, se sent un peu perdu. C'est à ce moment qu'arrive une lettre. Une lettre signée de la main de Serguei Lazlo, le frère d'Alekseia, qui lui interdit d'approcher sa soeur à nouveau, le menaçant à mots couverts de faire proclamer haut et fort le fait que son père, Tobias Snape, est un Moldu. Ce que Severus craint par-dessus tout. Car s'il n'y a qu'une chose qu'il a cachée à Alekseia, c'est celle-là. La mort dans l'âme, Severus se résoud à obéir à l'injonction de Serguei et, petit à petit, se détache d'Alekseia. Celle-ci devine qu'il y a anguille sous roche, mais ne comprend pas l'attitude de celui qu'elle aime à appeler son meilleur ami.
C'est le soir du bal d'Halloween 1974 que Severus finit par se rendre à l'évidence : il est amoureux d'Alekseia. Il a besoin d'elle comme un homme perdu en plein désert a besoin d'eau pour survivre. Les semaines passées à ne plus avoir avec elle que les contacts les plus strictement nécessaires lui ont permis de mesurer l'intensité de son attachement à elle. Ce soir-là, alors qu'Ethel, un verre de trop dans le nez, s'est lancée sur la piste en une démonstration de ses talents de danseuse de rock'n'roll, entraînant Arsenius avec elle, et que Malwen vient de se faire inviter par un charmant jeune homme de Serdaigle nommé Ewann d'Andhyvoir, Severus entraîne Alekseia hors du château. Il veut lui expliquer, lui parler. Il l'emmène alors au bord du lac.
Mais la similitude entre la situation présente et celle qu'Alekseia a vécu un an plus tôt est trop flagrante pour elle et, dans l'esprit un peu embrumé de le jeune fille, tout se mélange. Elle panique et, terrifiée, manque de tomber à l'eau de la hauteur où Severus l'a emmenée. Il la rattrape de justesse, la ramène sur la terre ferme. Et c'est là, le souffle encore court de la frayeur qu'ils ont eue tous les deux, qu'ils s'avoueront s'aimer. De retour à la salle commune, elle lui racontera l'évènement qui lui a valu d'être changée d'école. Il lui racontera la lettre, ses menaces, la vérité sur ses origines. Il sera surpris par sa réaction : lui qui craignait de la perdre en lui annonçant être de Sang-mêlé, elle lui annoncera s'en moquer complètement. Par contre, elle prendra la riposte en main et, moyennant un peu de chantage auprès de ses frères (en les menaçant notamment de révéler leurs vilains petits secrets à leur père) elle obtiendra la paix.
(Je précise que cette histoire a été écrite AVANT la sortie du septième tome, d'où certaines incohérences avec l'histoire de Severus telle qu'elle a été écrite par JKR !)
La première est toujours sur papier et en grande feignante que je suis, je ne l'ai pas encore mise sur ordinateur. De toutes façons, elle aurait besoin d'être retravaillée. La seconde est en cours de rédaction. Mais il vous faut la première pour la comprendre, aussi, je vais vous en faire un rapide résumé, en vous racontant l'histoire de son personnage principal, Alekseia Stoneheart-Lazlo.
Alekseia Lazlo nait le 2 novembre 1960 au château du col du Borgo, en Roumanie. Elle est la fille de Aliocha Lazlo, descendant de la plus ancienne et de la plus pure famille de sorciers de Roumanie, et de Bérénice Black, cousine de Orion Black, père de Sirius et Régulus Black. Elle est la dernière-née et la seule fille des cinq enfants d'Aliocha et Bérénice.
L'aîné de la famille, Vladislav, a douze ans de plus qu'elle. Jeune homme raisonnable, calme et posé, étudiant doué sinon brillant, il est alors en deuxième année à l'Institut Durmstrang, dans la Maison de Fehu (l'équivalent de Sidhe). En tant qu'aîné, il est le préféré d'Aliocha, l'héritier du nom, du titre et du domaine. Il en est conscient et a toujours essayé d'adopter une attitude en rapport avec cette lourde responsabilité qui pese sur lui. Il achèvera ses études et enchaînera sur des études de droit, afin de s'occuper en attendant le moment pour lui de prendre en main les affaires familiales. Intelligent, discret, les années et les évènements l'amèneront à revenir sur l'enseignement et l'éducation qu'il a reçus et à réviser ses opinions.
Le second, Serguei, a dix ans et est déjà l'incorrigible séducteur et l'horripilant macho qu'il deviendra plus tard. Vénal, cupide, colérique et manipulateur, il entrera l'année suivante à Durmstrang, dans la Maison Tiwaz, la "Maison des Flagorneurs". Il accumulera dès lors un palmarès impressionnant de conquètes, toutes plus jolies et stupides les unes que les autres. A la fin de ses études, il lui arrivera une mésaventure qui pourrait lui coûter sa part d'héritage si son père l'apprenait : Serguei a mis enceinte une Moldue - chose inconcevable dans la famille Lazlo. Craignant pour sa place dans la famille, il préfère payer la jeune fille pour qu'elle se taise et disparaisse de sa vie. Il ne reconnaître jamais l'enfant. Stupide, imbu de lui-même et de son nom, il entrera dans les Mangemorts quand ceux-ci commenceront à faire parler d'eux.
Le troisième, Grishka, 8 ans, est de la même eau que Serguei : stupide, orgueilleux, vaniteux, cupide et veule. Il entrera, comme son frère, à Tiwaz, où il fera une scolarité catastrophique. De plus, Grishka, comme Serguei, a "un cadavre dans son placard" : il est homosexuel. Or, dans la Roumanie de cette époque, cette orientation est pous le moins mal vue, et plus encore dans une famille telle que celle des Lazlo. Grishka fera donc tout ce qui est en son pouvoir pour dissimuler cela à son père, allant jusqu'à oubvlier toute dignité et tout amour-propre. Comme Serguei, sous la coupe duquel il a toujours été depuis l'enfance, il entrera dans les forces Mangemortiennes, moins par conviction proifonde que pour faire comme son frère.
Enfin, le dernier, Veniamine, six ans, est le rebelle de la famille, le mouton noir, la honte. Envoyé à Hagalaz, la Maison des Fortes têtes, il remettra en question dès l'âge de onze ans toutes les doctrines chères à l'Institut, aux Black et aux Lazlo, se révoltera contre la tyrannie de son père et finira par être renvoyé à l'âge de 16 ans de Durmstrang et mis à la porte du château de son père, avec interdiction formelle de jamais revenir. Peu lui chaut, il partira avec des bohémiens, traversera l'Europe, apprendra le théâtre et le chant, et finira par être oublié à Londres par sa troupe. Il s'y installera, au 319b Hole Street dans l'East End, et se lancera sans filet dans une carrière d'acteur. En quelques années, il deviendra une valeur spure du théâtre sorcier londonien.
C'est donc à l'âge de dix ans qu'Alekseia voit partir son frère préféré, celui qui l'a le plus influencée, celui avec qui elle a le plus d'affinités. Elle regarde alors sa famille avec le même regard critique qu'avait Veniamine : sa mère, silencieuse et soumise, son père tyrannique, buté et passéiste, son frère aîné absent, ses deux autres frères stupides et méprisables... Décidément, sa famille ne lui convient guère. Elle voudrait changer tout ça.
A 11 ans, elle est envoyée à Durmstrang et la coupe l'envoie à Hagalaz, comme Veniamine. Elle y fait deux années complètes sans problèmes, se distingue en Potions, où elle fait preuve de dispositions exceptionnelles, en Sortilèges, et en Magie Noire : trois matières où elle dépasse largement ses condisciples et, au bout de la deuxième année, elle en sait aussi long sinon plus que ses professeurs.
La troisième année débute. MAis, durant l'été, Alekseia a changé : autrefois petite gamine adrogyne, maigre, les cheveux roux ébouriffés, le regard effronté, elle est devenue une jeune fille charmante à regarder, au visage doux, un peu triangulaire, aux grands yeux couleur d'ambre, aux lourdes boucles d'un rouge sombre qui tombent souplement sur ses épaules, aux courbes harmonieuses. Les garçons lui tournent autour, elle repousse leurs avances. Mais le soir de Halloween, un garçon de sixième année ne se satisfait pas du non ferme et définitif qu'elle lui oppose. Il tente d'abuser d'elle. Il n'arrivera pas à ses fins, mais, par accident, ils se retrouvent tous deux plongés dans le Lac des Ombres. Le garçon mourra noyé. Alekseia sera repâchée de justesse.
C'est alors la consternation : le père du garçon en question est membre de la cellule magique du KGB (n'oublions pas que nous sommes alors dans les années 70). Il faut étouffer le scandale. Alekseia, en état de choc, est envoyée à l'hôpital de Bucarest, en attendant qu'on décide de son sort. Aliocha doit se résoudre de retirer la jeune fille de l'Institut et, poussé par Vladislav, accepte de l'envoyer à Poudlard. Vladislav reprend alors contact avec Veniamine afin que celui-ci prenne en charge sa soeur - ce qu'il fait de bonne grâce.
Voilà pourquoi Alekseia Lazlo arriva ce soir de novembre 1973 à Poudlard. Choixpeautée dans le secret du bureau du professeur Dumbledore, elle est envoyée à Serpentard - where else ? Le hasard veut que la toute première personne appartenant à sa Maison qu'elle croise soit un jeune homme de son âge. Un jeune homme grand, maigre, les cheveux noirs et raides, le teint blafard, le nez crochu, taciturne et méfiant. Vous l'aurez deviné, il s'agit évidemment de Severus Snape.
Sans doute me direz-vous que, pous une jeune étrangère apeurée, qui parle un anglais certes correct mais un rien archaïque, encore traumatisée, et qui n'a eu jusqu'ici pour tout contact avec le pays que de rares visites de lointains cousins du côté de sa mère, le fait d'avoir notre bien-aîmé Severus comme premier contact a de quoi donner envie de s'enfuir. Je vous répondrai que Severus à treize ans n'a que peu de choses à voir avec le Severus que nous connaissons, qui a vingt ans de plus : il est certes assez peu causant, solitaire et méfiant, mais pas encore aussi amer et avide de revanche qu'il ne le sera plus tard, même si, depuis déjà deux ans, les Maraudeurs ont fait de lui leur cible favorite. Il est jeune, timide, malhabile, peu sûr de lui, envieux des qualités de ses adversaires : la décontraction de Potter, son sens de la répartie, la nonchalance, la beauté, le port altier de Black, les facilités de Lupin. Et surtout l'amitié indéfectible qui les lie.
Sans doute, si les circonstances n'avaient voulu que Severus soit le seul Serpentard sorti de la Grande Salle ce soir-là et qu'il soit ainsi désigné par le prefesseur Dumbledore pour conduire Alekseia à la Salle commune et lui donner le mot de passe, jamais la jeune fille n'aurait fait attention à ce garçon qui semblait sans cesse vouloir se fondre dans le décor. Mais les choses étant ce qu'elle sont, et Alekseia étant une personne assez curieuse, Severus l'intrigue. Ce qu'elle devine de lui lui laisse penser qu'il serait intéressant de mieux le connaître. Quant à lui... Et bien, pour une fois qu'une charmante jeune fille est aimable avec lui et semble s'intéresser à sa modeste (sic !) personne... Et puis, il est difficile de résister à si joli minois...
A serpentard, Alekseia se fait peu d'amis - elle n'y tient d'ailleurs guère. Mais les rares personnes qui l'entourent sont des amis fidèles.
Il y a d'abord Ethelredhea Hetairnail, dite Ethel, fille d'un grand industriel sorcier, grande bringue complètement allumée, inconsciente et tête brûlée, les yeux noirs et les cheveux... bleu électrique ! Particularité dûe à une bagarre à coup de sortilèges combinés, à laquelle on n'a jamais trouvé de solution. Très douée en Potions, en DCFM et en Sortilèges, nullissime en métamorphose, en soins aux créatures magiques et en divination, cette foldingue, au demeurant extrêmement sympathique, aurait toutes les qualités pour devenir une Mangemorte parfaite, si elle n'avait un fort esprit de contradiction et ne s'était liée d'amitié "à la vie à la mort" avec une jeune fille élevée dans un univers Moldu.
Ladite jeune fille est la deuxième amie proche d'Alekseia et a pour nom Alwina "Malwen" Malefoy. Oui, oui, vous avez bien lu. Alwina est la demi-soeur illégitime de Lucius Malefoy, fille d'Abraxas Malefoy et d'une de ses maîtresses, une Ukrainienne nommée Natalia Biakine. Sa mère était une Sang-de-Bourbe. Aussi, quand Abraxas l'a appris, il l'a fait tuer, en épargnant tout de même la fillette. "C'est une Malefoy", a-t-il dit alors, "et le sang d'une Malefoy est sacré, fût-elle illégitime." Il l'a alors fait placer dans un orphelinat, le plus loin possible de son Wiltshire natal. Elevée "à la Moldue", ce n'est qu'à onze ans, quand elle a débarqué à Poudlard, qu'Alwina a découvert qu'elle avait un père et un demi-frère de six ans son aîné : Lucius. Celui-ci en apprenant la vérité, l'a prise sous son aile pour l'année qu'ils ont passée ensemble à Poudlard, puis de loin quand il a eu quitté l'école. Elève brillante, qui sait garder la tête froide en toute circonstance, elle tient le haut de l'affiche dans toutes les matières sauf en Potions, et se passionne pour toutes les formes de Magie.
La troisième personne qui s'attache aux pas d'Alekseia est un jeune homme, issu d'une famille très ancienne que l'on dit apparentée directement à Salazar Serpentard, par des voies détournées. Il se nomme Arsenius Cyanor Morfinn. Aristocrate jusqu'au bout des ongles, doté d'un physique plus qu'avantageux, anti-Moldu par conviction profonde et non par tradition, intelligent et par conséquent plus dangereux que la moyenne, il est toujours capable de justifier ses opinions par des raisonnements clairs, argumentés, précis. Toutefois, il reste ouvert à la controverse en toutes circonstances, et, s'il n'est pas facile de le faire changer d'avis sur une question, tout au moins respecte-t-il les opinions de ses interlocuteurs. Et l'une de ses qualités - non la moindre, d'ailleurs - est qu'il est loyal envers ses amis. Ce qui va l'amener à réviser ses convictions, du moins en partie.
Voilà donc les personnes qui forment en plus de Severus - dont elle a réussi à forcer les défenses - le groupe d'amis d'Alekseia. A ce groupe, on peut ajouter les Maraudeurs - ou, plus précisément, son cousin au xième degré, Sirius, et Remus, qu'elle tient pour quelqu'un d'intelligent et de fréquentable. Elle ne cherchera pas plus que ça à se faire plus de connaissances, se contente de ces quelques personnes et se plongeant dans ses études.
Si elle aime beaucoup Ethel et Malwen, avec qui elle partage beaucoup de goûts et de centres d'intérêt, si elle apprécie de discuter et d'argumenter avec Arsenius, c'est tout de même avec Severus, son parfait contraire, qu'elle s'entend le mieux. Peut-être parce que, s'il n'est pas heureux dans sa famille, entre ses parents qui se déchirent et toujours gêné par ses maigres moyens financiers, elle ne l'est guère plus, entourée de sa mère-fantôme, malade et condamnée, de son père despotique et pontifiant, de Serguei et Grishka qui la détestent... L'argent, cet argent que son père lui donne toujours sans restriction, elle en use avec parcimonie, parce qu'en définitive, elle n'en a pas besoin. Petit à petit, au fil des mois, se construit entre eux une sorte de complicité, de plus en plus forte. Severus finit par se livrer un peu, puis un peu plus... puis complètement. Nul, pas même Ethel, Malwen ou Arsenius, ne saura jamais rien de ce qu'il lui a dit.
Un an a passé. Severus s'interroge maintenant sur sa relation avec Alekseia, sur ses sentiments. Peu habitué à ce genre de chose, il se pose des questions, se sent un peu perdu. C'est à ce moment qu'arrive une lettre. Une lettre signée de la main de Serguei Lazlo, le frère d'Alekseia, qui lui interdit d'approcher sa soeur à nouveau, le menaçant à mots couverts de faire proclamer haut et fort le fait que son père, Tobias Snape, est un Moldu. Ce que Severus craint par-dessus tout. Car s'il n'y a qu'une chose qu'il a cachée à Alekseia, c'est celle-là. La mort dans l'âme, Severus se résoud à obéir à l'injonction de Serguei et, petit à petit, se détache d'Alekseia. Celle-ci devine qu'il y a anguille sous roche, mais ne comprend pas l'attitude de celui qu'elle aime à appeler son meilleur ami.
C'est le soir du bal d'Halloween 1974 que Severus finit par se rendre à l'évidence : il est amoureux d'Alekseia. Il a besoin d'elle comme un homme perdu en plein désert a besoin d'eau pour survivre. Les semaines passées à ne plus avoir avec elle que les contacts les plus strictement nécessaires lui ont permis de mesurer l'intensité de son attachement à elle. Ce soir-là, alors qu'Ethel, un verre de trop dans le nez, s'est lancée sur la piste en une démonstration de ses talents de danseuse de rock'n'roll, entraînant Arsenius avec elle, et que Malwen vient de se faire inviter par un charmant jeune homme de Serdaigle nommé Ewann d'Andhyvoir, Severus entraîne Alekseia hors du château. Il veut lui expliquer, lui parler. Il l'emmène alors au bord du lac.
Mais la similitude entre la situation présente et celle qu'Alekseia a vécu un an plus tôt est trop flagrante pour elle et, dans l'esprit un peu embrumé de le jeune fille, tout se mélange. Elle panique et, terrifiée, manque de tomber à l'eau de la hauteur où Severus l'a emmenée. Il la rattrape de justesse, la ramène sur la terre ferme. Et c'est là, le souffle encore court de la frayeur qu'ils ont eue tous les deux, qu'ils s'avoueront s'aimer. De retour à la salle commune, elle lui racontera l'évènement qui lui a valu d'être changée d'école. Il lui racontera la lettre, ses menaces, la vérité sur ses origines. Il sera surpris par sa réaction : lui qui craignait de la perdre en lui annonçant être de Sang-mêlé, elle lui annoncera s'en moquer complètement. Par contre, elle prendra la riposte en main et, moyennant un peu de chantage auprès de ses frères (en les menaçant notamment de révéler leurs vilains petits secrets à leur père) elle obtiendra la paix.
(Je précise que cette histoire a été écrite AVANT la sortie du septième tome, d'où certaines incohérences avec l'histoire de Severus telle qu'elle a été écrite par JKR !)
Isobel Doherty- Infirmière
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Humeur : Rieuse
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Re: Chacun sa fanfiction harry potter...
Isobel Doherty Jeu 3 Juil - 20:40
(page 2)
Le temps passe. Soutenue par Veniamine et, plus discrètement, par Vladislav, Alekseia passe de plus en plus de temps pendant les vacances en Angleterre et de moins en moins en Roumanie. Avec l'aide de son frère, elle aide Severus à filer de chez lui pendant l'été 1975. Cela aura pour conséquence de décider Eyleen à quitter son mari. Hébergés à l'appartement de Veniamine à Londres, ils passent sans doute le meilleur été de leur vie.
Mais ce qu'ils ignorent tous deux, c'est que, dans un manoir du Devonshire, un vieux comte anglais et son fils, soucieux de vieillir leur sang, recherchent activement une épouse pour leur plus jeune descendant, trop turbulent à leur goût. Ce vieux comte se nomme Richard Stoneheart, son fils, Alistair, et le fils de celui-ci, âgé de vingt-cinq ans à l'époque, Evil. Lord Evil Stoneheart.
Retenez bien ce nom, car c'est par lui que le malheur arrivera...
Comme je vous le disais plus haut, à ce moment-là, ni Alekseia, ni Severus, ni d'ailleurs Vladislav et Veniamine, leurs deux anges gardiens, ne se doutent dequoi que ce soit. Pour l'heure, tout ce qui compte, c'est eux. La rentrée de cinquième année survient, et avec elle le retour à la réalité. Il faut de nouveau subir les cours, les professeurs et, pour Severus, ses ennemis habituels : les Maraudeurs. Mais cette année, il pense pouvoir les affronter la tête haute: il ne se sent plus seul.
Les cinquième année ayant le nez plongé dans leurs révisions pour les BUSE d'un bout à l'autre de l'année, celle-ci s'écoule relativement rapidement. C'est à peine si nos Serpentards entendent parler des exactions qui commencent à être commises un peu partout en Angleterre, et où, partout, l'on trouve une étrange marque noire : un crâne grimaçant de la bouche duquel s'échappe une fumée noire. Les seuls à âtre un tant soit peu au courant sont Arsenius, qui reçoit chaque jour une floppée de journaux, et Malwen, à qui Lucius écrit régulièrement. Il a d'ailleurs rejoint ce groupe de fanatiques anti-Moldus, qui se désignent du nom pompeux de Mangemorts et se regroupent derrière un seul Maître, qu'ils nomment le Seigneur des Ténèbres. Il tente de convertir sa soeur à ses idées, et pour ce faire, lui raconte leurs faits d'armes. Sa femme Narcissa et la soeur de celle-ci, Bellatrix, en font aussi partie. Mais Malwen refuse systématiquement.
Rapidement, elle se retrouve embarassée des confidences de son frère, et demande conseil à ses amis. Alekseia, dont les frères Serguei et Grishka ont aussi rejoint les Mangemorts, et Ethel, dont la famille a des sympathies pour ce groupe, amènent leur amie auprès du professeur McGonagall. C'est ainsi que les trois jeunes femmes se retrouvent embarquées dans l'Ordre du Phénix. Malwen continuera à soutirer des informations à son frère et à les transmettre à l'ordre, tandis qu'Ethel en obtient par ses propres frères et soeurs. Quant à Alekseia, son rôle reste pour l'heure assez marginal, mais elle commence à monter son propre réseau d'informateurs avec l'aide de ses frères Vladislav et Veniamine et d'Arsenius.
Arrive la fin de l'année et avec elle les BUSE. Nos Serpentards de choc mettent entre parenthèse leur engagement anti-Mangemorts et se plongent dans les délices des examens. Tandis qu'Ethel désespère sur ses copies, Malwen et Severus remplissent des rouleaux et des rouleaux, Arsenius se contente du minimum vital et Alekseia suit l'inspiration du moment. Mais le plus dur n'est pas forcément l'examen en lui-même : c'est souvent les pronostics qui suivent. Alors qu'Alekseia et Ethel n'ont qu'une envie : ne plus entendre parler de l'examen qu'elles viennent de passer avant les résultats, Arsenius s'amuse à leur faire peur, Malwen - qui fréquente de plus en plus le beau Serdaigle, Ewann d'Andhyvoir - répète à qui veut l'entendre qu'elle ne déteste rien tant que les examens, et Severus psychote sur ce qu'il a écrit, ce qu'il a oublié, ce qu'il aurait dû écrire, ce qu'il aurait dû enlever... Tant et si bien qu'un accord est passé : juste après les examens, c'est chacun pour soi et Dieu pour tous pendant un quart d'heure, le temps de décompresser, et on se retrouve ensuite. C'est d'ailleurs à cause de cet accord que Severus se retrouva seul face aux Maraudeurs ce jour-là, après l'examen de DCFM.
Est-il vraiment nécessaire de rappeler les détails de cette scène pour le moins humiliante ? Passons sur les détails et arrêtons-nous au moment crucial où James Potter s'apprête à ôter le caleçon de Severus. Ou, plutôt, revenons quelques instants plus tôt. Lily Evans, blessée par l'insulte que vient de lui lancer Severus, s'est éloignée. Toutefois, se doutant que les Maraudeurs vont reprendre leur mauvaise blague sitôt qu'elle aura le dos tourné, elle décide malgré tout de prévenir quelqu'un qui saura mieux qu'elle défendre Snape, à savoir l'un des membres de ce que les élèves de Poudlard appellent le Dark Gang. Le hasard veut qu'elle tombe sur Alekseia et Ethel. Elle leur explique donc rapidement la situation. Alekseia est une femme qui ne perd pas de temps en tergiversations. Elle envoie Ethel à la recherche des autres, remercie Lily et s'élance vers le groupe qui s'est formé autour des Maraudeurs.
Potter vient donc de lancer son fameux "Qui veut me voir ôter le caleçon de Servilo ?" et, encouragé par les cris de la foule est sur le point de mettre sa menace à exécution. Quand soudain, on le voit décoller et atterrir dans un buisson. Tout le monde se retourne, surpris. Alekseia se tient encore enposition d'attaque. Lentement, elle se redresse, rejette ses cheveux dans son dos et, fendant la foule, elle s'avance jusqu'à Severus, brutalement libéré du sortilège par le vol plané de son adversaire. Tandis que Potter vitupère, Alekseia s'enquiert de Severus. Celui-ci, à part son orgueil meurtri et quelques érafflures, s'en tire sans dommage. Ethel, Malwen, Ewann et Arsenius les rejoignent alors.
Autour d'eux, les gens se mettent à gronder. Alekseia se retourne alors et les prend à parti. "Lequel d'entre vous veut se mesurer à moi dans un duel régulier, à la loyale ? Personne ? Alors quand il s'agit de se mettre à plusieurs contre un seul, on trouve du monde, mais quand il faut raiment prendre un risque, plus personne ? Bel exemple de courage !" Potter, qu'on a tiré de son buisson, s'insurge alors. Elle peut parler de courage, elle qui a profité de l'effet de surprise ! Qu'elle prouve de quoi elle est capable, la donneuse de leçons !
Mettre Alekseia au défi est la dernière chose à faire. Piquée au vif, elle écarte ses amis, arrache sa baguette de ses cheveux où elle l'avait piquée comme une pique à cheveux et tombe en garde. Potter se prend au jeu et fait signe aux autres Maraudeurs de ne pas s'en mêler. Il tombe lui aussi en garde et le duel s'engage au milieu d'un groupe d'élèves surexcités. Potter a pour lui la plus grande partie des spectateurs. Alekseia a pour elle le Dark Gang, Severus... et Lily Evans.
Le duel s'achève en queue de poisson quand débarque le professeur Ledermann, une femme de poigne qui enseigne alors la DCFM. Les spectateurs se dispersent, les combattants et leurs supporters s'enfuient... Potter, maté par la raclée que lui a mise Alekseia, propose une trève, que la jeune femme accepte, à la condition expresse que le jeune homme cesse de s'en prendre systématiquement à Severus. L'accord est scellé, juste avant que le professeur Ledermann ne les retrouve et ne distribue des punitions à tour de bras. Les évènements feront que Potter n'aura jamais à respecter cet engagement.
L'été revient. Severus part passer le mois de juillet chez sa mère, tandis qu'Alekseia rentre en Roumanie. Elle y retrouve sa mère malade et son père toqué d'une nouvelle lubie : la marier vite et bien à un jeune noble anglais. Serguei et Grishka poussent d'ailleurs dans ce sens, tandis que Berenice et Vladislav s'y opposent fermement. Mais Aliocha reste inflexible : Alekseia rencontrera le jeune Lord Evil Stoneheart.
La rencontre se passe très mal : le jeune Evil se comporte comme si Alekseia était déjà sienne, et comme si l'accord avec sa famille était déjà règlé - ce qu'Aliocha, qui aime mûrement réfléchir avant d'agir, n'appréciera pas du tout. Si bien que, lorsqu'en août Alekseia revient à Londres, elle a bon espoir de voir cette décision annulée. Mais pour cela, elle a besoin du soutien de Vladislav, de celui de Veniamine et de celui de sa mère, et surtout, elle a besoin que son père ignore qu'elle fréquente un sang-mêlé...
Le temps passe. Soutenue par Veniamine et, plus discrètement, par Vladislav, Alekseia passe de plus en plus de temps pendant les vacances en Angleterre et de moins en moins en Roumanie. Avec l'aide de son frère, elle aide Severus à filer de chez lui pendant l'été 1975. Cela aura pour conséquence de décider Eyleen à quitter son mari. Hébergés à l'appartement de Veniamine à Londres, ils passent sans doute le meilleur été de leur vie.
Mais ce qu'ils ignorent tous deux, c'est que, dans un manoir du Devonshire, un vieux comte anglais et son fils, soucieux de vieillir leur sang, recherchent activement une épouse pour leur plus jeune descendant, trop turbulent à leur goût. Ce vieux comte se nomme Richard Stoneheart, son fils, Alistair, et le fils de celui-ci, âgé de vingt-cinq ans à l'époque, Evil. Lord Evil Stoneheart.
Retenez bien ce nom, car c'est par lui que le malheur arrivera...
Comme je vous le disais plus haut, à ce moment-là, ni Alekseia, ni Severus, ni d'ailleurs Vladislav et Veniamine, leurs deux anges gardiens, ne se doutent dequoi que ce soit. Pour l'heure, tout ce qui compte, c'est eux. La rentrée de cinquième année survient, et avec elle le retour à la réalité. Il faut de nouveau subir les cours, les professeurs et, pour Severus, ses ennemis habituels : les Maraudeurs. Mais cette année, il pense pouvoir les affronter la tête haute: il ne se sent plus seul.
Les cinquième année ayant le nez plongé dans leurs révisions pour les BUSE d'un bout à l'autre de l'année, celle-ci s'écoule relativement rapidement. C'est à peine si nos Serpentards entendent parler des exactions qui commencent à être commises un peu partout en Angleterre, et où, partout, l'on trouve une étrange marque noire : un crâne grimaçant de la bouche duquel s'échappe une fumée noire. Les seuls à âtre un tant soit peu au courant sont Arsenius, qui reçoit chaque jour une floppée de journaux, et Malwen, à qui Lucius écrit régulièrement. Il a d'ailleurs rejoint ce groupe de fanatiques anti-Moldus, qui se désignent du nom pompeux de Mangemorts et se regroupent derrière un seul Maître, qu'ils nomment le Seigneur des Ténèbres. Il tente de convertir sa soeur à ses idées, et pour ce faire, lui raconte leurs faits d'armes. Sa femme Narcissa et la soeur de celle-ci, Bellatrix, en font aussi partie. Mais Malwen refuse systématiquement.
Rapidement, elle se retrouve embarassée des confidences de son frère, et demande conseil à ses amis. Alekseia, dont les frères Serguei et Grishka ont aussi rejoint les Mangemorts, et Ethel, dont la famille a des sympathies pour ce groupe, amènent leur amie auprès du professeur McGonagall. C'est ainsi que les trois jeunes femmes se retrouvent embarquées dans l'Ordre du Phénix. Malwen continuera à soutirer des informations à son frère et à les transmettre à l'ordre, tandis qu'Ethel en obtient par ses propres frères et soeurs. Quant à Alekseia, son rôle reste pour l'heure assez marginal, mais elle commence à monter son propre réseau d'informateurs avec l'aide de ses frères Vladislav et Veniamine et d'Arsenius.
Arrive la fin de l'année et avec elle les BUSE. Nos Serpentards de choc mettent entre parenthèse leur engagement anti-Mangemorts et se plongent dans les délices des examens. Tandis qu'Ethel désespère sur ses copies, Malwen et Severus remplissent des rouleaux et des rouleaux, Arsenius se contente du minimum vital et Alekseia suit l'inspiration du moment. Mais le plus dur n'est pas forcément l'examen en lui-même : c'est souvent les pronostics qui suivent. Alors qu'Alekseia et Ethel n'ont qu'une envie : ne plus entendre parler de l'examen qu'elles viennent de passer avant les résultats, Arsenius s'amuse à leur faire peur, Malwen - qui fréquente de plus en plus le beau Serdaigle, Ewann d'Andhyvoir - répète à qui veut l'entendre qu'elle ne déteste rien tant que les examens, et Severus psychote sur ce qu'il a écrit, ce qu'il a oublié, ce qu'il aurait dû écrire, ce qu'il aurait dû enlever... Tant et si bien qu'un accord est passé : juste après les examens, c'est chacun pour soi et Dieu pour tous pendant un quart d'heure, le temps de décompresser, et on se retrouve ensuite. C'est d'ailleurs à cause de cet accord que Severus se retrouva seul face aux Maraudeurs ce jour-là, après l'examen de DCFM.
Est-il vraiment nécessaire de rappeler les détails de cette scène pour le moins humiliante ? Passons sur les détails et arrêtons-nous au moment crucial où James Potter s'apprête à ôter le caleçon de Severus. Ou, plutôt, revenons quelques instants plus tôt. Lily Evans, blessée par l'insulte que vient de lui lancer Severus, s'est éloignée. Toutefois, se doutant que les Maraudeurs vont reprendre leur mauvaise blague sitôt qu'elle aura le dos tourné, elle décide malgré tout de prévenir quelqu'un qui saura mieux qu'elle défendre Snape, à savoir l'un des membres de ce que les élèves de Poudlard appellent le Dark Gang. Le hasard veut qu'elle tombe sur Alekseia et Ethel. Elle leur explique donc rapidement la situation. Alekseia est une femme qui ne perd pas de temps en tergiversations. Elle envoie Ethel à la recherche des autres, remercie Lily et s'élance vers le groupe qui s'est formé autour des Maraudeurs.
Potter vient donc de lancer son fameux "Qui veut me voir ôter le caleçon de Servilo ?" et, encouragé par les cris de la foule est sur le point de mettre sa menace à exécution. Quand soudain, on le voit décoller et atterrir dans un buisson. Tout le monde se retourne, surpris. Alekseia se tient encore enposition d'attaque. Lentement, elle se redresse, rejette ses cheveux dans son dos et, fendant la foule, elle s'avance jusqu'à Severus, brutalement libéré du sortilège par le vol plané de son adversaire. Tandis que Potter vitupère, Alekseia s'enquiert de Severus. Celui-ci, à part son orgueil meurtri et quelques érafflures, s'en tire sans dommage. Ethel, Malwen, Ewann et Arsenius les rejoignent alors.
Autour d'eux, les gens se mettent à gronder. Alekseia se retourne alors et les prend à parti. "Lequel d'entre vous veut se mesurer à moi dans un duel régulier, à la loyale ? Personne ? Alors quand il s'agit de se mettre à plusieurs contre un seul, on trouve du monde, mais quand il faut raiment prendre un risque, plus personne ? Bel exemple de courage !" Potter, qu'on a tiré de son buisson, s'insurge alors. Elle peut parler de courage, elle qui a profité de l'effet de surprise ! Qu'elle prouve de quoi elle est capable, la donneuse de leçons !
Mettre Alekseia au défi est la dernière chose à faire. Piquée au vif, elle écarte ses amis, arrache sa baguette de ses cheveux où elle l'avait piquée comme une pique à cheveux et tombe en garde. Potter se prend au jeu et fait signe aux autres Maraudeurs de ne pas s'en mêler. Il tombe lui aussi en garde et le duel s'engage au milieu d'un groupe d'élèves surexcités. Potter a pour lui la plus grande partie des spectateurs. Alekseia a pour elle le Dark Gang, Severus... et Lily Evans.
Le duel s'achève en queue de poisson quand débarque le professeur Ledermann, une femme de poigne qui enseigne alors la DCFM. Les spectateurs se dispersent, les combattants et leurs supporters s'enfuient... Potter, maté par la raclée que lui a mise Alekseia, propose une trève, que la jeune femme accepte, à la condition expresse que le jeune homme cesse de s'en prendre systématiquement à Severus. L'accord est scellé, juste avant que le professeur Ledermann ne les retrouve et ne distribue des punitions à tour de bras. Les évènements feront que Potter n'aura jamais à respecter cet engagement.
L'été revient. Severus part passer le mois de juillet chez sa mère, tandis qu'Alekseia rentre en Roumanie. Elle y retrouve sa mère malade et son père toqué d'une nouvelle lubie : la marier vite et bien à un jeune noble anglais. Serguei et Grishka poussent d'ailleurs dans ce sens, tandis que Berenice et Vladislav s'y opposent fermement. Mais Aliocha reste inflexible : Alekseia rencontrera le jeune Lord Evil Stoneheart.
La rencontre se passe très mal : le jeune Evil se comporte comme si Alekseia était déjà sienne, et comme si l'accord avec sa famille était déjà règlé - ce qu'Aliocha, qui aime mûrement réfléchir avant d'agir, n'appréciera pas du tout. Si bien que, lorsqu'en août Alekseia revient à Londres, elle a bon espoir de voir cette décision annulée. Mais pour cela, elle a besoin du soutien de Vladislav, de celui de Veniamine et de celui de sa mère, et surtout, elle a besoin que son père ignore qu'elle fréquente un sang-mêlé...
Dernière édition par Isobel Doherty le Lun 14 Juil - 20:34, édité 2 fois
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Re: Chacun sa fanfiction harry potter...
Isobel Doherty Dim 6 Juil - 22:55
(page 3)
Comme l'été précédent, Severus vient passer le mois d'août à Londres, chez Veniamine. Entre le court séjour de Malwen qui quitte l'orphelinat où elle a grandi pour s'installer avec Ethel au Chaudron Baveur, le passage rapide de ladite Ethel pour venir la chercher, les visites d'Arsenius et d'Ewann, l'appartement de Veniamine commence à vaguement ressembler à un camp de bohémiens. Mais l'ambiance est bonne, les discussions intelligentes.
Parfois, Alekseia s'isole quelques minutes avec l'un ou l'autre, prend des informations sur la situation de l'Ordre, l'avancée des Mangemorts, leurs projets... Avec Veniamine et Arsenius, elle décide de la direction à prendre avec le réseau d'informateurs qu'elle a monté en parallèle de son implication dans l'Ordre. Vladislav leur transmet des informations sur la branche d'Europe de l'Est des Mangemorts, curieusement alimentée par des anciens fidèles de Gellert Grindewald et/ou par leurs descendants. Severus ne suit que partiellement cette agitation qui sent un peu la Résistance : il n'est alors que peu impliqué et, à vrai dire, peu intéressé.
Mais un soir, trouvant que l'un de ces entretiens s'éternisait un peu trop, il va pour frapper à la porte de la chambre d'Alekseia. C'est alors qu'il entend la jeune femme expliquer :
"Il est décidé à me marier avant mes dix-sept ans. Pour le moment, le prétendant qu'il m'a choisi lui a fait mauvaise impression, mais un seul faux-pas, et..."
Severus ne cherche pas à en savoir plus. Il sait à quel genre de famille appartient Alekseia, il en a eu un court aperçu avec la lettre que Serguei lui a envoyée deux ans plus tôt. Il sait aussi que la famille de sa mère est assez bien cotée dans le monde des sorciers - voilà pourquoi tous ses livres sont paraphés : le Prince de Sang-Mêlé - et que le mieux pour lui serait d'assurer ses arrières...
C'est quelques jours plus tard qu'il contacte Lucius Malefoy en lui envoyant un hibou à son manoir du Wiltshire. En se présentant comme un ami de Malwen et en mettant en avant le nom de sa mère, il parvient à forcer la porte du Mangemort et à obtenir les informations qu'il souhaite. Tout cela, bien sûr, sans en parler à Alekseia.
Voici le mois de septembre, et avec lui l'entrée en sixième année pour le Dark Gang. Une année sans examen particulier à la fin, où les jeunes gens n'ont à s'occuper que d'eux-mêmes... et de leur engagement pro ou anti-Mangemorts. Entre eux, ils n'en parlent guère, et ni Alekseia, ni Ethel, ni Malwen, ni Ewann, ni Arsenius ne se doutent seulement que Severus a choisi le camp adverse du leur.
Le début d'année s'écoule sans trop de surprise, paisiblement. Mais, en décembre, Alekseia reçoit une lettre pressante de son frère aîné, qui la rappelle en Roumanie : Bérénice, sa mère, est au plus mal. La jeune femme n'hésite pas, fait ses bagages et, après avoir dit au revoir à ses amis - et leur avoir fait promettre de lui prendre les cours et les devoirs - quitte en catastrophe l'école et l'Angleterre, sans se douter de ce qui l'attend chez elle.
Presque en même temps, les parents d'Ethel la retirent de l'école, sans autre forme de procès. Elle se retrouve réexpédiée chez elle, sans explication et sans même avoir pu prévenir ses amis. Ceux-ci recevront au mois de janvier une lettre de sa main, pleine de rage et de colère :
"Me voilà mariée !" fulmine-t-elle. "Mariée sans avoir rien demandé, à un type que je n'ai jamais rencontré, et qui prétend m'avoir à lui pour le restant de mes jours ! Interdite de finir mes études, privée de mes amis et trahie par ma famille, littéralement vendue pour renflouer les caisses ! Et imaginez-vous que ce porc odse en plus lever la main sur moi ! Ah, ça mais ! S'il croit que çà va se passer comme ça, c'est qu'il ne me connaît pas ! Croyez-moi, ce sera sanglant, et dussé-je y laisser la peau, il ne sera pas dit qu'il me brisera !"
Pendant ce temps, Alekseia écrit, elle aussi. Sa mère est mourante, et il flotte une étrange ambiance au château. Serguei et Grishka sont plus que jamais résolus à se débarrasser d'elle, son père balance toujours, et Vladislav, malgré tous ses efforts, ne parvient pas à contrebalancer l'influence de ses frères. Elle craint que la moindre intervention, le moindre grain de sable ne fasse tomber l'épée de Damoclès qui se trouve pour l'heure suspendue au-dessus de sa tête. Elle n'ose même pas demander son aide à Veniamine, "tellement en disgrâce que sa seule manifestation suffirait à provoquer une catastrophe !"
C'est suite à cette dernière lettre que Severus se décide à tenter son va-tout. Fraîchement "estampillé" mangemort, il se décide à écrire à la famille d'Alekseia, se présentant sous son meilleur jour : descendant de la famille Prince, élément brillant de Serpentard, jeune Mangemort. Dans cette missive, il explique tout : son amour pour Alekseia, son désir de l'épouser... Il tente vraiment sa dernière chance. Il ne recevra jamais de réponse. Du jour où sa lettre parviendra au Château, Le Dark Gang ne recevra plus la moindre nouvelle d'Alekseia. Inquiets, Malwen, Arsenius et Ewann enverront à tour de rôle de nombreuses lettres, sans succès. Jusqu'au mois de mars.
"Mes chers amis.
Vous avez dû, sans doute, vous étonner de mon silence, ces derniers mois. Mais, voyez-vous, je n'ai reçu qu'hier toutes vos lettres, et il semblerait que toutes les miennes aient été interceptées à l'envoi. Je n'ai donc pu vous tenir au courant de tout ce qui s'est passé depuis la dernière lettre que vous ayez reçue de moi.
Mon Dieu, que le temps a passé vite, et à quelle cadence les évènements se sont-ils enchaînés ! Un soir, mon père m'a convoquée dans son bureau. Vladislav, Serguei et Grishka étaient là. Et là, mon père m'a dit qu'il savait tout. Ma relation avec Severus, depuis combien de temps elle durait, ses origines. Je l'entends encore... "Son père, sans titre ni ancêtres ! Sa mère, une déclassée ! Et il ose espérer épouser ma fille ! et tu oses le fréquenter !" Ces mots me faisaient mal, comme autant de coups de poignard. Je sais que ce sont Serguei et Grishka qui ont vendu la mèche. Le Diable les emporte ! Il a déjà leurs âmes.
Ce soir-là, je lui ai tenu tête, et Vladislav avec moi. Geliebte Vlad... ça n'a servi à rien. "Vous resterez dans votre chambre, et n'en sortirez que pour vous rendre au chevet de votre mère, pour les repas et les offices !" J'étais prisonnière. J'ai alors joué ma dernière carte : j'ai craché à mon père tout ce que je savais sur ces sales cafards, ces maudits délateurs. Mais, là encore, en vain. Ma seule consolation est que j'ai pu entraîner mes bourreaux dans ma chute.
Je suis restée cloîtrée dans le château encore un mois. J'ai vu ma mère mourir lentement sous mes yeux, jour après jour heure après heure. Une longue agonie dont je pouvais à peine soulager l'horreur. Ma mère a été pour moi une compagne dans mon Enfer, ayant vécu la même chose - ou presque. Mais ses bonnes paroles n'ont fait que m'effrayer plus, et mes prières n'ont pu apaiser ses craintes devant la Mort.
Enfin, elle a rendu l'âme. Un soir où je lui faisais la lecture. Elle A murmuré quelques mots sans suite et m'a demandé d'ouvrir la fenêtre. "Je veux revoir l'Angleterre..." a-t-elle soupiré. Et puis c'est tout. Elle a fermé les yeux. Et ne les a plus rouverts. Trois jours plus tard - comme le veut la coutume - nous l'enterrions.
Comme l'été précédent, Severus vient passer le mois d'août à Londres, chez Veniamine. Entre le court séjour de Malwen qui quitte l'orphelinat où elle a grandi pour s'installer avec Ethel au Chaudron Baveur, le passage rapide de ladite Ethel pour venir la chercher, les visites d'Arsenius et d'Ewann, l'appartement de Veniamine commence à vaguement ressembler à un camp de bohémiens. Mais l'ambiance est bonne, les discussions intelligentes.
Parfois, Alekseia s'isole quelques minutes avec l'un ou l'autre, prend des informations sur la situation de l'Ordre, l'avancée des Mangemorts, leurs projets... Avec Veniamine et Arsenius, elle décide de la direction à prendre avec le réseau d'informateurs qu'elle a monté en parallèle de son implication dans l'Ordre. Vladislav leur transmet des informations sur la branche d'Europe de l'Est des Mangemorts, curieusement alimentée par des anciens fidèles de Gellert Grindewald et/ou par leurs descendants. Severus ne suit que partiellement cette agitation qui sent un peu la Résistance : il n'est alors que peu impliqué et, à vrai dire, peu intéressé.
Mais un soir, trouvant que l'un de ces entretiens s'éternisait un peu trop, il va pour frapper à la porte de la chambre d'Alekseia. C'est alors qu'il entend la jeune femme expliquer :
"Il est décidé à me marier avant mes dix-sept ans. Pour le moment, le prétendant qu'il m'a choisi lui a fait mauvaise impression, mais un seul faux-pas, et..."
Severus ne cherche pas à en savoir plus. Il sait à quel genre de famille appartient Alekseia, il en a eu un court aperçu avec la lettre que Serguei lui a envoyée deux ans plus tôt. Il sait aussi que la famille de sa mère est assez bien cotée dans le monde des sorciers - voilà pourquoi tous ses livres sont paraphés : le Prince de Sang-Mêlé - et que le mieux pour lui serait d'assurer ses arrières...
C'est quelques jours plus tard qu'il contacte Lucius Malefoy en lui envoyant un hibou à son manoir du Wiltshire. En se présentant comme un ami de Malwen et en mettant en avant le nom de sa mère, il parvient à forcer la porte du Mangemort et à obtenir les informations qu'il souhaite. Tout cela, bien sûr, sans en parler à Alekseia.
Voici le mois de septembre, et avec lui l'entrée en sixième année pour le Dark Gang. Une année sans examen particulier à la fin, où les jeunes gens n'ont à s'occuper que d'eux-mêmes... et de leur engagement pro ou anti-Mangemorts. Entre eux, ils n'en parlent guère, et ni Alekseia, ni Ethel, ni Malwen, ni Ewann, ni Arsenius ne se doutent seulement que Severus a choisi le camp adverse du leur.
Le début d'année s'écoule sans trop de surprise, paisiblement. Mais, en décembre, Alekseia reçoit une lettre pressante de son frère aîné, qui la rappelle en Roumanie : Bérénice, sa mère, est au plus mal. La jeune femme n'hésite pas, fait ses bagages et, après avoir dit au revoir à ses amis - et leur avoir fait promettre de lui prendre les cours et les devoirs - quitte en catastrophe l'école et l'Angleterre, sans se douter de ce qui l'attend chez elle.
Presque en même temps, les parents d'Ethel la retirent de l'école, sans autre forme de procès. Elle se retrouve réexpédiée chez elle, sans explication et sans même avoir pu prévenir ses amis. Ceux-ci recevront au mois de janvier une lettre de sa main, pleine de rage et de colère :
"Me voilà mariée !" fulmine-t-elle. "Mariée sans avoir rien demandé, à un type que je n'ai jamais rencontré, et qui prétend m'avoir à lui pour le restant de mes jours ! Interdite de finir mes études, privée de mes amis et trahie par ma famille, littéralement vendue pour renflouer les caisses ! Et imaginez-vous que ce porc odse en plus lever la main sur moi ! Ah, ça mais ! S'il croit que çà va se passer comme ça, c'est qu'il ne me connaît pas ! Croyez-moi, ce sera sanglant, et dussé-je y laisser la peau, il ne sera pas dit qu'il me brisera !"
Pendant ce temps, Alekseia écrit, elle aussi. Sa mère est mourante, et il flotte une étrange ambiance au château. Serguei et Grishka sont plus que jamais résolus à se débarrasser d'elle, son père balance toujours, et Vladislav, malgré tous ses efforts, ne parvient pas à contrebalancer l'influence de ses frères. Elle craint que la moindre intervention, le moindre grain de sable ne fasse tomber l'épée de Damoclès qui se trouve pour l'heure suspendue au-dessus de sa tête. Elle n'ose même pas demander son aide à Veniamine, "tellement en disgrâce que sa seule manifestation suffirait à provoquer une catastrophe !"
C'est suite à cette dernière lettre que Severus se décide à tenter son va-tout. Fraîchement "estampillé" mangemort, il se décide à écrire à la famille d'Alekseia, se présentant sous son meilleur jour : descendant de la famille Prince, élément brillant de Serpentard, jeune Mangemort. Dans cette missive, il explique tout : son amour pour Alekseia, son désir de l'épouser... Il tente vraiment sa dernière chance. Il ne recevra jamais de réponse. Du jour où sa lettre parviendra au Château, Le Dark Gang ne recevra plus la moindre nouvelle d'Alekseia. Inquiets, Malwen, Arsenius et Ewann enverront à tour de rôle de nombreuses lettres, sans succès. Jusqu'au mois de mars.
"Mes chers amis.
Vous avez dû, sans doute, vous étonner de mon silence, ces derniers mois. Mais, voyez-vous, je n'ai reçu qu'hier toutes vos lettres, et il semblerait que toutes les miennes aient été interceptées à l'envoi. Je n'ai donc pu vous tenir au courant de tout ce qui s'est passé depuis la dernière lettre que vous ayez reçue de moi.
Mon Dieu, que le temps a passé vite, et à quelle cadence les évènements se sont-ils enchaînés ! Un soir, mon père m'a convoquée dans son bureau. Vladislav, Serguei et Grishka étaient là. Et là, mon père m'a dit qu'il savait tout. Ma relation avec Severus, depuis combien de temps elle durait, ses origines. Je l'entends encore... "Son père, sans titre ni ancêtres ! Sa mère, une déclassée ! Et il ose espérer épouser ma fille ! et tu oses le fréquenter !" Ces mots me faisaient mal, comme autant de coups de poignard. Je sais que ce sont Serguei et Grishka qui ont vendu la mèche. Le Diable les emporte ! Il a déjà leurs âmes.
Ce soir-là, je lui ai tenu tête, et Vladislav avec moi. Geliebte Vlad... ça n'a servi à rien. "Vous resterez dans votre chambre, et n'en sortirez que pour vous rendre au chevet de votre mère, pour les repas et les offices !" J'étais prisonnière. J'ai alors joué ma dernière carte : j'ai craché à mon père tout ce que je savais sur ces sales cafards, ces maudits délateurs. Mais, là encore, en vain. Ma seule consolation est que j'ai pu entraîner mes bourreaux dans ma chute.
Je suis restée cloîtrée dans le château encore un mois. J'ai vu ma mère mourir lentement sous mes yeux, jour après jour heure après heure. Une longue agonie dont je pouvais à peine soulager l'horreur. Ma mère a été pour moi une compagne dans mon Enfer, ayant vécu la même chose - ou presque. Mais ses bonnes paroles n'ont fait que m'effrayer plus, et mes prières n'ont pu apaiser ses craintes devant la Mort.
Enfin, elle a rendu l'âme. Un soir où je lui faisais la lecture. Elle A murmuré quelques mots sans suite et m'a demandé d'ouvrir la fenêtre. "Je veux revoir l'Angleterre..." a-t-elle soupiré. Et puis c'est tout. Elle a fermé les yeux. Et ne les a plus rouverts. Trois jours plus tard - comme le veut la coutume - nous l'enterrions.
Isobel Doherty- Infirmière
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Re: Chacun sa fanfiction harry potter...
Isobel Doherty Lun 14 Juil - 21:24
(page 4)
De ce jour, je ne suis plus sortie. Mon père faisait garder farouchement ma porte, l'on avait condamné ma cheminée et l'on m'apportait mes repas dans ma chambre. Une fois la période de deuil traditionnelle observée, on m'a amené une couturière qui, sans un mot, a pris mes mesures et choisi avec Grishka -c'était sans aucun doute la personne la plus au fait de ce genre de choses - un modèle de robe. Puis, de nouveau, plus personne, et le silence. Seul, Vladislav, de temps en temps, venait rompre mon isolement. Mais il ne pouvait même pas me dire ce qui se passait, bien qu'il s'en doutât : depuis son intervention pour m'aider, mon père l'avait tenu à l'écart de tout.
Enfin, un matin, la couturière est revenue. Elle m'a fait essayer une robe d'une blancheur immaculée, qu'en d'autres temps j'aurais trouvée magnifique, mais que j'ai détestée dès que je l'ai aperçue. Malgré mes cris et mes larmes, on m'a traînée, tremblante, jusqu'à la chapelle du château. Et là, selon l'antique loi, j'ai été unie à Lord Evil Stoneheart, le consentement de mon père primant sur mes protestations.
Vous avez bien lu. Je suis aujourd'hui une femme mariée, assujettie à un homme que je ne peux aimer et qui, lui, me voue un véritable culte ; retenue en Roumanie pour encore plusieurs mois, jusqu'à la fin de l'année scolaire ; liée à un Mangemort, moi qui ai ocupé ces derniers mois à les combattre ; privée de vous, mes amis, de Poudlard où je me suis sentie si bien, et surtout de toi, Severus. De toi, que j'aime et ne reverrai sans doute jamais. Car Evil est homme jaloux et possessif et il sait qu'il a un rival.
Dieu merci, les noms de Malefoy et de Morfinn sont assez bien vus de mon père et de mon mari. De même celui d'Hetairnail. Je pourrai donc vous écrire sans craindre d'être censurée, et je compte sur vous pour transmettre les missives que je vous confierai à leurs destinataires en disgrâce : je veux parler, évidemment, de Severus et de mon frère Veniamine. Je dois être prudente, tant que je ne suis pas rentrée en Angleterre. Là, j'aviserai pour communiquer avec chacun d'entre vous. Une fois la distance réduite, il sera plus facile de s'en sortir.
Je ne veux pas me laisser abattre. Je veux aller de l'avant. Je suis sûre qu'il existe une solution. Le tout sera de la trouver...
Je me dois de cesser là, mes amis.
Je vous écrirai bientôt.
Tendrement,
Aliashka."
A cette missive, qui plonge le Dark Gang dans la stupeur et Severus dans un abîme de consternation, est jointe une autre lettre, adressée tout particulièrement au jeune homme. Une lettre plus courte, qui reprend en substance ce qu'elle a expliqué dans la précédente, et assure Severus de l'amour éternel d'Alekseia. Et puis, de nouveau, le silence.
Le temps passe. La septième année s'écoule mornement pour le Dark Gang. Sans Alekseia pour faire le lien - et à cause de son engagement dans les Mangemorts - Severus s'éloigne de plus en plus des autres. Il s'implique de plus en plus dans les méfaits des sbires de Voldemort, peut-être par esprit de revanche sur ce père Moldu qui lui aura toujours gâché la vie... De leur côté, les autres développent plus efficacement le réseau parallèle créé par Alekseia et ses deux frères. Arsenius, tournant radicalement le dos à ses convictions, en est certainement le membre le plus actif et le plus efficace. Malwen, toujours en contact avec Lucius, apporte les éléments les plus précieux : les renseignements. Ewann, héritier respectable de la fortune familiale, procure les fonds. Ethel, qui a fichu le camp de chez son mari, se bat comme une lionne, tant pour sa liberté que par idéal. Bref, la lutte approche de son paroxysme.
C'est en décembre 1979 que Severus reverra enfin Alekseia. Mais une Alekseia tellement changée qu'il a du mal à la reconnaître. Oh, physiquement, les grandes lignes sont là : la silhouette mince et aristocratique, les cheveux rouge sombre, les yeux ambrés... Mais quelque chose a disparu. Une étincelle dans le regard, un sourire au coin des lèvres, une certaine assurance dans la démarche... Elle le dit elle-même : la vie auprès de Lord Stoneheart l'a brisée et est maintenant en train de la consumer. Elle s'accroche, pourtant. Parce qu'elle a un enfant. Un fils. Richard. Et qu'elle ne veut pas qu'il devienne comme son père. C'est la seule chose qui la tient : ce petit bout d'homme.
Severus, même s'il ne l'admet pas, s'en veut. Il devine confusément que c'est à cause de sa lettre que tout est arrivé. Alekseia travaille avec l'Ordre et communique avec son propre réseau. Elle s'implique de plus en plus dans cette lutte, avec d'autant plus de rage qu'elle déteste son mari. Et Severus, qui n'appréciait déjà pas celui qui lui a volé Alekseia, se met à le haïr avec presque autant de force que Potter. Il commençait déjà à retourner sa veste, il se décide complètement et endosse le rôle d'espion. C'est pour lui le seul moyen de voir Alekseia à peu près régulièrement. Et, un soir d'avril, Alekseia ne rentrera pas au manoir désert de son mair. Celui-ci, en virée mangemortesque, ne s'apercevra pas de son absence.
Pendant encore quelques mois, ils se verront, notamment au mariage d'Ewann et Malwen et à l'enterrement du mari d'Ethel, que la jeune femme a tué de ses propres mains. Alekseia est enceinte, mais même si chacun dans l'Ordre et le Dark Gang se doute de quelque chose, Severus continue de douter fortement que cet enfant soit de lui. Après tout, affirme-t-il, Alekseia est mariée !
L"enfant - une fille, nommée Vyktorija Berenice Eyleen Alekseia - naîtra le 31 octobre 1980, avec deux mois d'avance. C'est Arsenius Morfinn, devenu médicomage entretemps, qui l'accouchera. Et voici ce qu'il dit d'elle en en parlant à Malwen, Ewann et Ethel :
"Dès que je l'ai vue, je me suis dit deux choses : premièrement, 'Elle ne vivra pas, elle est troop petite, trop maigre, trop faible.' Deuxièmement : 'C'est sûr qu'elle n'est pas d'Evil.' Imaginez une petite fille, grande pour seulement sept mois de gestation, maigre comme un squelette, la peau plus blanche que celle de sa mère - et vous connaissez tous la pâleur d'Alekseia - les yeux grands ouverts, couleur d'ambre, et un duvet noir comme les plumes d'un corbeau en guise de cheveux. Elle n'a pas crié, tout au plus gémi pour prouver qu'elle était bien vivante. Et si vous aviez vu le regard d'Evil... Un regard si plein de haine, je n'avais jamais vu ça."
La haine... Un mot qui va dominer la vie de la fillette qui, contre toute attente, va survivre. On est même surpris de constater qu'elle est d'une résistance peu commune. Elle mange peu, boit peu, ne pleure jamais... C'est du moins ce qu'en dit son parrain, Veniamine. Car, du jour de la naissance de la petite, Alekseia est coupée de tout contact avec l'extérieur, sauf avec son frère. Pendant des mois, personne ne sait ce qu'il advient d'elle et de ses enfants...
Entretemps, un drame survient : Ewann et Malwen d'Andhyvoir sont agressés chez eux et laissés pour morts. Ewann y perdra effectivement la vie et Malwen restera quelques semaines dans le coma. A son réveil, quand elle prend conscience de la réalité, elle semble perdre la tête : folle de haine et de douleur, elle se lance dans une quète éperdue pour retrouver les six agresseurs qui ont tué son mari.
En 1981, Voldemort tombe, et les Mangemorts sont emprisonnés pour la plupart. Ethel quitte alors l'Angleterre pour aller vagabonder de par le monde. Elle ira notamment à Singapour, à Hong Kong, en Russie, et aux Etats-Unis. Bref, elle va rouler sa bosse. Arsenius, lui, s'installe définitivement à Londres, tout en gardant sa résidence d'Ecosse, qui tombe en ruine. Plus personne n'a de nouvelles de Malwen, qui a rompu tout contact avec le reste du monde, y compris son frère. Severus, lui, entre comme professeur de Potions à Poudlard. Veniamine reprend ses activités d'acteur et Vladislav quitte la Roumanie pour l'Angleterre, laissant derrière lui un château vide - son père était mort entre temps et Serguei et Grishka ayant été tués par Voldemort pour avoir tenté de quitter les Mangemorts. Et Alekseia... Alekseia se morfond, privée de toute liberté par son mari, n'ayant pour seule joie que ses enfants. Elle donne naissance à une autre fille, nommée Medwenna, en 1983.
En 1982, on entend de nouveau parler de Malwen : celle-ci vient d'être arrêtée et jugée par le Magenmagot pour quintuple meurtre. Bénéficiant de circonstances atténuantes, elle a été envoyée à Azkaban. Du jour de sa condamnation, Lucius Malefoy n'aura de cesse de la faire sortir, mobilisant tous les anciens membres du dark gang, même Ethel, dont il sait pourtant que le voeu le plus cher est de l'étriper. C'est alors seulement qu'Alekseia peut enfin sortir de sa retraite forcée. De nouveau, donnons la parole à Arsenius, qui a été le premier à la voir :
"Imagine-la telle que tu l'as vue la dernière fois. Enlève dix kilos. Agrandis les cernes, creuse les joues et pâlis la peau. Eteins le regard et rajoute des cheveux blancs. Mets-lui un ventre rond, une petite fille dans les bras et un petit garçon accroché à sa jupe. Tu lui donnerais plus du double de son âge, Ethel. Ce type la tue à petit feu, il faut qu'elle le quitte !"
L'inquiétude d'Arsenius n'est pas vaine : Alekseia est rongée de l'intérieur, comme sa mère avant elle, par un mal pernicieux et sans nom et dont le seul remède est l'éloignement. Mais en se battant pour faire libérer son amie, elle retrouve une étincelle de vie, une raison de s'accrocher. "Il me faut une raison pour vivre, Arsenius," explique-t-elle à son ami. "Sinon, je me laisserais couler."
Revoir Severus est certainement ce qui lui fait le plus de bien. Elle se sent revivre et commence à s'échapper de plus en plus souvent de chez son mari pour venir de réfugier à Londres. La bataille juridique dans laquelle elle s'est engagée avec ses amis lui sert de prétexte. Elle durera deux ans. Deux ans où Alekseia revit, se reprend, se libère petit à petit de l'emprise de son mari. Dans sa tête commencent à naître des désirs de départ, de fuite. Avec Severus, elle correspond beaucoup et, un jour, lui écrit : "J'ai en main une carte que je n'ai pas encore jouée. Mais je n'ai plus envie d'attendre. J'ai déjà perdu presque sept ans de ma vie, je veux être libre ! Severus, je vais jouer mon va-tout. Si tout va bien, en septembre de l'an prochain, je serai Mrs ex-épouse Stoneheart. Et, si tu veux encore de moi, après toutes ces années, après mes trois enfants..."
De ce jour, je ne suis plus sortie. Mon père faisait garder farouchement ma porte, l'on avait condamné ma cheminée et l'on m'apportait mes repas dans ma chambre. Une fois la période de deuil traditionnelle observée, on m'a amené une couturière qui, sans un mot, a pris mes mesures et choisi avec Grishka -c'était sans aucun doute la personne la plus au fait de ce genre de choses - un modèle de robe. Puis, de nouveau, plus personne, et le silence. Seul, Vladislav, de temps en temps, venait rompre mon isolement. Mais il ne pouvait même pas me dire ce qui se passait, bien qu'il s'en doutât : depuis son intervention pour m'aider, mon père l'avait tenu à l'écart de tout.
Enfin, un matin, la couturière est revenue. Elle m'a fait essayer une robe d'une blancheur immaculée, qu'en d'autres temps j'aurais trouvée magnifique, mais que j'ai détestée dès que je l'ai aperçue. Malgré mes cris et mes larmes, on m'a traînée, tremblante, jusqu'à la chapelle du château. Et là, selon l'antique loi, j'ai été unie à Lord Evil Stoneheart, le consentement de mon père primant sur mes protestations.
Vous avez bien lu. Je suis aujourd'hui une femme mariée, assujettie à un homme que je ne peux aimer et qui, lui, me voue un véritable culte ; retenue en Roumanie pour encore plusieurs mois, jusqu'à la fin de l'année scolaire ; liée à un Mangemort, moi qui ai ocupé ces derniers mois à les combattre ; privée de vous, mes amis, de Poudlard où je me suis sentie si bien, et surtout de toi, Severus. De toi, que j'aime et ne reverrai sans doute jamais. Car Evil est homme jaloux et possessif et il sait qu'il a un rival.
Dieu merci, les noms de Malefoy et de Morfinn sont assez bien vus de mon père et de mon mari. De même celui d'Hetairnail. Je pourrai donc vous écrire sans craindre d'être censurée, et je compte sur vous pour transmettre les missives que je vous confierai à leurs destinataires en disgrâce : je veux parler, évidemment, de Severus et de mon frère Veniamine. Je dois être prudente, tant que je ne suis pas rentrée en Angleterre. Là, j'aviserai pour communiquer avec chacun d'entre vous. Une fois la distance réduite, il sera plus facile de s'en sortir.
Je ne veux pas me laisser abattre. Je veux aller de l'avant. Je suis sûre qu'il existe une solution. Le tout sera de la trouver...
Je me dois de cesser là, mes amis.
Je vous écrirai bientôt.
Tendrement,
Aliashka."
A cette missive, qui plonge le Dark Gang dans la stupeur et Severus dans un abîme de consternation, est jointe une autre lettre, adressée tout particulièrement au jeune homme. Une lettre plus courte, qui reprend en substance ce qu'elle a expliqué dans la précédente, et assure Severus de l'amour éternel d'Alekseia. Et puis, de nouveau, le silence.
Le temps passe. La septième année s'écoule mornement pour le Dark Gang. Sans Alekseia pour faire le lien - et à cause de son engagement dans les Mangemorts - Severus s'éloigne de plus en plus des autres. Il s'implique de plus en plus dans les méfaits des sbires de Voldemort, peut-être par esprit de revanche sur ce père Moldu qui lui aura toujours gâché la vie... De leur côté, les autres développent plus efficacement le réseau parallèle créé par Alekseia et ses deux frères. Arsenius, tournant radicalement le dos à ses convictions, en est certainement le membre le plus actif et le plus efficace. Malwen, toujours en contact avec Lucius, apporte les éléments les plus précieux : les renseignements. Ewann, héritier respectable de la fortune familiale, procure les fonds. Ethel, qui a fichu le camp de chez son mari, se bat comme une lionne, tant pour sa liberté que par idéal. Bref, la lutte approche de son paroxysme.
C'est en décembre 1979 que Severus reverra enfin Alekseia. Mais une Alekseia tellement changée qu'il a du mal à la reconnaître. Oh, physiquement, les grandes lignes sont là : la silhouette mince et aristocratique, les cheveux rouge sombre, les yeux ambrés... Mais quelque chose a disparu. Une étincelle dans le regard, un sourire au coin des lèvres, une certaine assurance dans la démarche... Elle le dit elle-même : la vie auprès de Lord Stoneheart l'a brisée et est maintenant en train de la consumer. Elle s'accroche, pourtant. Parce qu'elle a un enfant. Un fils. Richard. Et qu'elle ne veut pas qu'il devienne comme son père. C'est la seule chose qui la tient : ce petit bout d'homme.
Severus, même s'il ne l'admet pas, s'en veut. Il devine confusément que c'est à cause de sa lettre que tout est arrivé. Alekseia travaille avec l'Ordre et communique avec son propre réseau. Elle s'implique de plus en plus dans cette lutte, avec d'autant plus de rage qu'elle déteste son mari. Et Severus, qui n'appréciait déjà pas celui qui lui a volé Alekseia, se met à le haïr avec presque autant de force que Potter. Il commençait déjà à retourner sa veste, il se décide complètement et endosse le rôle d'espion. C'est pour lui le seul moyen de voir Alekseia à peu près régulièrement. Et, un soir d'avril, Alekseia ne rentrera pas au manoir désert de son mair. Celui-ci, en virée mangemortesque, ne s'apercevra pas de son absence.
Pendant encore quelques mois, ils se verront, notamment au mariage d'Ewann et Malwen et à l'enterrement du mari d'Ethel, que la jeune femme a tué de ses propres mains. Alekseia est enceinte, mais même si chacun dans l'Ordre et le Dark Gang se doute de quelque chose, Severus continue de douter fortement que cet enfant soit de lui. Après tout, affirme-t-il, Alekseia est mariée !
L"enfant - une fille, nommée Vyktorija Berenice Eyleen Alekseia - naîtra le 31 octobre 1980, avec deux mois d'avance. C'est Arsenius Morfinn, devenu médicomage entretemps, qui l'accouchera. Et voici ce qu'il dit d'elle en en parlant à Malwen, Ewann et Ethel :
"Dès que je l'ai vue, je me suis dit deux choses : premièrement, 'Elle ne vivra pas, elle est troop petite, trop maigre, trop faible.' Deuxièmement : 'C'est sûr qu'elle n'est pas d'Evil.' Imaginez une petite fille, grande pour seulement sept mois de gestation, maigre comme un squelette, la peau plus blanche que celle de sa mère - et vous connaissez tous la pâleur d'Alekseia - les yeux grands ouverts, couleur d'ambre, et un duvet noir comme les plumes d'un corbeau en guise de cheveux. Elle n'a pas crié, tout au plus gémi pour prouver qu'elle était bien vivante. Et si vous aviez vu le regard d'Evil... Un regard si plein de haine, je n'avais jamais vu ça."
La haine... Un mot qui va dominer la vie de la fillette qui, contre toute attente, va survivre. On est même surpris de constater qu'elle est d'une résistance peu commune. Elle mange peu, boit peu, ne pleure jamais... C'est du moins ce qu'en dit son parrain, Veniamine. Car, du jour de la naissance de la petite, Alekseia est coupée de tout contact avec l'extérieur, sauf avec son frère. Pendant des mois, personne ne sait ce qu'il advient d'elle et de ses enfants...
Entretemps, un drame survient : Ewann et Malwen d'Andhyvoir sont agressés chez eux et laissés pour morts. Ewann y perdra effectivement la vie et Malwen restera quelques semaines dans le coma. A son réveil, quand elle prend conscience de la réalité, elle semble perdre la tête : folle de haine et de douleur, elle se lance dans une quète éperdue pour retrouver les six agresseurs qui ont tué son mari.
En 1981, Voldemort tombe, et les Mangemorts sont emprisonnés pour la plupart. Ethel quitte alors l'Angleterre pour aller vagabonder de par le monde. Elle ira notamment à Singapour, à Hong Kong, en Russie, et aux Etats-Unis. Bref, elle va rouler sa bosse. Arsenius, lui, s'installe définitivement à Londres, tout en gardant sa résidence d'Ecosse, qui tombe en ruine. Plus personne n'a de nouvelles de Malwen, qui a rompu tout contact avec le reste du monde, y compris son frère. Severus, lui, entre comme professeur de Potions à Poudlard. Veniamine reprend ses activités d'acteur et Vladislav quitte la Roumanie pour l'Angleterre, laissant derrière lui un château vide - son père était mort entre temps et Serguei et Grishka ayant été tués par Voldemort pour avoir tenté de quitter les Mangemorts. Et Alekseia... Alekseia se morfond, privée de toute liberté par son mari, n'ayant pour seule joie que ses enfants. Elle donne naissance à une autre fille, nommée Medwenna, en 1983.
En 1982, on entend de nouveau parler de Malwen : celle-ci vient d'être arrêtée et jugée par le Magenmagot pour quintuple meurtre. Bénéficiant de circonstances atténuantes, elle a été envoyée à Azkaban. Du jour de sa condamnation, Lucius Malefoy n'aura de cesse de la faire sortir, mobilisant tous les anciens membres du dark gang, même Ethel, dont il sait pourtant que le voeu le plus cher est de l'étriper. C'est alors seulement qu'Alekseia peut enfin sortir de sa retraite forcée. De nouveau, donnons la parole à Arsenius, qui a été le premier à la voir :
"Imagine-la telle que tu l'as vue la dernière fois. Enlève dix kilos. Agrandis les cernes, creuse les joues et pâlis la peau. Eteins le regard et rajoute des cheveux blancs. Mets-lui un ventre rond, une petite fille dans les bras et un petit garçon accroché à sa jupe. Tu lui donnerais plus du double de son âge, Ethel. Ce type la tue à petit feu, il faut qu'elle le quitte !"
L'inquiétude d'Arsenius n'est pas vaine : Alekseia est rongée de l'intérieur, comme sa mère avant elle, par un mal pernicieux et sans nom et dont le seul remède est l'éloignement. Mais en se battant pour faire libérer son amie, elle retrouve une étincelle de vie, une raison de s'accrocher. "Il me faut une raison pour vivre, Arsenius," explique-t-elle à son ami. "Sinon, je me laisserais couler."
Revoir Severus est certainement ce qui lui fait le plus de bien. Elle se sent revivre et commence à s'échapper de plus en plus souvent de chez son mari pour venir de réfugier à Londres. La bataille juridique dans laquelle elle s'est engagée avec ses amis lui sert de prétexte. Elle durera deux ans. Deux ans où Alekseia revit, se reprend, se libère petit à petit de l'emprise de son mari. Dans sa tête commencent à naître des désirs de départ, de fuite. Avec Severus, elle correspond beaucoup et, un jour, lui écrit : "J'ai en main une carte que je n'ai pas encore jouée. Mais je n'ai plus envie d'attendre. J'ai déjà perdu presque sept ans de ma vie, je veux être libre ! Severus, je vais jouer mon va-tout. Si tout va bien, en septembre de l'an prochain, je serai Mrs ex-épouse Stoneheart. Et, si tu veux encore de moi, après toutes ces années, après mes trois enfants..."
Isobel Doherty- Infirmière
-
Nombre de messages : 28
Age : 34
Où es-tu ? : En train de soigner quelqu'un (si ce n'est pas moi-même)
Emploi/Maison : Infirmière
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Re: Chacun sa fanfiction harry potter...
Isobel Doherty Dim 20 Juil - 22:59
(page5)
Elle refusera toujours de dire quelle est cette "carte maîtresse". Tout juste accepte-t-elle de dire qu'il s'agit de révélations explosives, même maintenant que le Seigneur des Ténèbres est disparu. En vain ses amis la supplient-ils d'être prudente, elle est résolue à trancher ce lien qui la relie à cet homme qu'elle n'ai jamais aimé et qui, après l'avoir adorée, la déteste à présent. Toutefois, elle consent à attendre la libération de Malwen avant de tenter quoi que ce soit.
C'est tous ensemble que les membres du Dark Gang iront rechercher Malwen. Mais seul Lucius entrera dans la forteresse. C'est dans ses bras que Malwen se jettera quand on lui ouvrira la porte, c'est lui qui la conduira dehors, où elle sera entourée fêtée, embrassée par Arsenius, Ethel, Alekseia. On est alors en novembre 1984. Malwen sera emmenée à Ste Mangouste, où elle passera plusieurs mois pour se remettre de ses deux ans à Azkaban. Elle est brisée, physiquement et moralement, et il faudra le soutien de tout le Dark Gang pour l'aider à s'en sortir.
En mars 1985, Veniamine reçoit une brève lettre de sa soeur, dans laquelle elle dit que les jeux sont faits. "Maintenant, à la grâce de Dieu. Ou il me laisse partir, ou bien..." Néanmoins (et malgré sa forfanterie), elle est inquiète. Elle demande à Severus de lui accorder un entretien, bien qu'on soit encore loin de la fin de l'année scolaire, et lui fixe rendez-vous à Londres, au Duke, un pub qui se trouve dans King's Cross.
Au jour dit il est là. Elle aussi. Elle lui sourit, mais elle a l'air absente. Ce jour-là a le goût amer des adieux. Même si le mot n'est jamais prononcé. Même si Alekseia ne parle pas de ses inquiétudes. Ils parlent un peu dans le vide, il prend des nouvelles de Malwen, elle plaisante en lui demandant combien de temps il va tenir avant de trucider un de ses élèves. Il fait semblant d'entrer dans le jeu, répond qu'il a déjà quelques fioles de poison de prêtes. Elle rit, mais son rire sonne faux. Ils sortent du pub, arpentent les rues, comme cet été 75 où il s'était enfui de chez ses parents pour venir se réfugier chez Veniamine. L'été est loin, et dix ans ont passé, depuis. Mais, l'espace d'un instant, c'est comme s'ils étaient revenus à cette époque d'insouciance. Il la tient par les épaules, elle se serre contre lui. Ils déambulent le long de la Tamise, que la brume du soir commence à noyer. Et puis soudain, elle lâche, venant de nulle part : "Allez où vos yeux vous mènent, Dieu les fermera demain." Comme il la regarde sans comprendre,; elle a un sourire et murmure : "C'est de Maurice Maeterlinck. Elle est assez vraie, je trouve." "Tu me fais peur !" répond-il. Elle se serre un peu plus contre lui et chuchote : "Moi aussi, j'ai peur..." Il la serre dans ses bras pour toute réponse. Et puis, elle se détache de lui, un sourire triste aux lèvres, lui caresse le visage. "Je dois partir. J'ai été heureuse de te revoir." C'est tout. Un dernier baiser. "Ne m'accompagne pas. Pour toi comme pour moi, il vaut mieux qu'on ne nous voie pas ensemble." Il ne répond pas. Elle lui sourit et s'éloigne dans la brume, tandis qu'il reste planté là, immobile. Et déjà, il sait qu'il ne la reverra pas.
C'est au mois de juin 1985, par une nuit étouffante, qu'Alekseia Lazlo meurt. Sous les yeux de ses enfants. De sa fille, Vyktorija. Qui, dix ans plus tard, racontera dans le délire causé par la fièvre :
"Richard est assis dans le fauteuil noir, il tient un livre et surveille du coin de l'oeil Medy. Elle est sur le tapis et joue à la dînette, chérie. Je suis perchée sur le bras du fauteuil, Richard m'explique la recette écrite dans le livre. Il dit qu'on apprendra ça quand on ira à l'école, quand on sera grands. On est bien, tous les trois, Il n'est pas au manoir, maman ne va pas tarder à venir nous dire bonne nuit. Elle est dans sa chambre, elle écrit, je le sais, je l'ai vu. Elle écrit à l'homme qu'elle aime, m'a dit Richard. Je ne comprends pas bien, mais ce n'est pas grave. A cinq ans, on ne comprend pas toujours les grands.
Il y a du bruit, en bas. J'entends la voix de maman. Elle crie, demande ce qui se passe. Elle descend, j'entends son pas dans l'escalier. Il y a des voix d'hommes, elles crient fort, je ne comprends pas ce qu'elles disent. Medy se met à pleurer. Je saute du fauteuil, je vais la prendre dans mes bras, Richard nous rejoint. J'entends du bruit, du verre brisé, je suis sûre que c'est le miroir. On court dans l'escalier...
Maman ouvre la porte. Elle est toute blanche, elle referme vite vite la porte. Elle se précipite vers nous, elle nous prend dans ses bras et nous serre contre elle, elle nous embrasse, elle pleure. Moi, elle me serre plus fort, plus longtemps que les autres. Elle prend mon visage dans ses mains,appuie son front contre le mien.Je me sens toute drôle, qu'est-ce qui se passe, maman ? Elle ne dit rien. Puis elle m'embrasse et dit à Richard de nous cacher dans l'armoire, tous les trois, que les méchants messieurs ne doivent pas nous trouver, jamais.
On obéit, vite, vite. Je me cache entre Richard et Medy, je cache les yeux et les oreilles de Medy. Je suis juste devant la fente de l'armoire, je peux tout voir... Les messieurs font sauter la porte, ils se précipitent sur maman, la jettent à terre, la frappent... J'ai envie de crier, Richard met sa main sur ma bouche. Ils l'entourent, ils la menacent, lui posent des questions, je ne comprends pas ce qu'ils disent... Elle secoue la tête, sourit avec défi. Elle est belle, maman, en ce moment... Mais celui du milieu lève sa baguette, les deux autres aussi... Je peux voir leur bras : ils ont le même tatouage, une tête de squelette avec un serpent... Il y a un éclair rouge, je ferme les yeux, elle hurle, je veux hurler aussi... mais ma voix s'est cachée, elle a peur elle aussi. D'autres éclairs rouges, encore et encore, et entre chaque, des questions. Elle leur crache au visage, ils sont masqués, ça salit le masque. Elle est brisée, maman, mais elle n'a pas cédé. Elle pleure, pourtant. Alors, celui du milieu écarte les deux autres et s'agenouille. Il lui prend le visage entre le pouce et l'index, elle grimace, il lui fait mal... Il la jette par terre et se relève. Il pointe sa baguette sur elle. Elle crie, maman... J'entendrai toujours sa voix... Il y a un éclair vert."
Severus apprendra la nouvelle par Veniamine. Et, la veille de l'enterrement, dans la chapelle du cimetière du Manoir, ils sont tous là. Ethel, Malwen, Arsenius, Veniamine, Vladislav et lui. Venus rendre un dernier hommage à celle qui les avait réunis. Ce soir-là, Ethelredhea, se souvenant de la chanson favorite de son amie, chantera pour la dernière fois de sa vie.
Sur la stèle qui marque désormais l'emplacement de la tombe d'Alekseia Lazlo, on peut lire :
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Alekseia Lazlo-Stoneheart
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Born : 2nd November 1960
Died : 25th June 1985, age 25.
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Beloved Mother, Cherished Sister, Tender Friend
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An Angel Is Gone
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Requiescat In Pace
Elle refusera toujours de dire quelle est cette "carte maîtresse". Tout juste accepte-t-elle de dire qu'il s'agit de révélations explosives, même maintenant que le Seigneur des Ténèbres est disparu. En vain ses amis la supplient-ils d'être prudente, elle est résolue à trancher ce lien qui la relie à cet homme qu'elle n'ai jamais aimé et qui, après l'avoir adorée, la déteste à présent. Toutefois, elle consent à attendre la libération de Malwen avant de tenter quoi que ce soit.
C'est tous ensemble que les membres du Dark Gang iront rechercher Malwen. Mais seul Lucius entrera dans la forteresse. C'est dans ses bras que Malwen se jettera quand on lui ouvrira la porte, c'est lui qui la conduira dehors, où elle sera entourée fêtée, embrassée par Arsenius, Ethel, Alekseia. On est alors en novembre 1984. Malwen sera emmenée à Ste Mangouste, où elle passera plusieurs mois pour se remettre de ses deux ans à Azkaban. Elle est brisée, physiquement et moralement, et il faudra le soutien de tout le Dark Gang pour l'aider à s'en sortir.
En mars 1985, Veniamine reçoit une brève lettre de sa soeur, dans laquelle elle dit que les jeux sont faits. "Maintenant, à la grâce de Dieu. Ou il me laisse partir, ou bien..." Néanmoins (et malgré sa forfanterie), elle est inquiète. Elle demande à Severus de lui accorder un entretien, bien qu'on soit encore loin de la fin de l'année scolaire, et lui fixe rendez-vous à Londres, au Duke, un pub qui se trouve dans King's Cross.
Au jour dit il est là. Elle aussi. Elle lui sourit, mais elle a l'air absente. Ce jour-là a le goût amer des adieux. Même si le mot n'est jamais prononcé. Même si Alekseia ne parle pas de ses inquiétudes. Ils parlent un peu dans le vide, il prend des nouvelles de Malwen, elle plaisante en lui demandant combien de temps il va tenir avant de trucider un de ses élèves. Il fait semblant d'entrer dans le jeu, répond qu'il a déjà quelques fioles de poison de prêtes. Elle rit, mais son rire sonne faux. Ils sortent du pub, arpentent les rues, comme cet été 75 où il s'était enfui de chez ses parents pour venir se réfugier chez Veniamine. L'été est loin, et dix ans ont passé, depuis. Mais, l'espace d'un instant, c'est comme s'ils étaient revenus à cette époque d'insouciance. Il la tient par les épaules, elle se serre contre lui. Ils déambulent le long de la Tamise, que la brume du soir commence à noyer. Et puis soudain, elle lâche, venant de nulle part : "Allez où vos yeux vous mènent, Dieu les fermera demain." Comme il la regarde sans comprendre,; elle a un sourire et murmure : "C'est de Maurice Maeterlinck. Elle est assez vraie, je trouve." "Tu me fais peur !" répond-il. Elle se serre un peu plus contre lui et chuchote : "Moi aussi, j'ai peur..." Il la serre dans ses bras pour toute réponse. Et puis, elle se détache de lui, un sourire triste aux lèvres, lui caresse le visage. "Je dois partir. J'ai été heureuse de te revoir." C'est tout. Un dernier baiser. "Ne m'accompagne pas. Pour toi comme pour moi, il vaut mieux qu'on ne nous voie pas ensemble." Il ne répond pas. Elle lui sourit et s'éloigne dans la brume, tandis qu'il reste planté là, immobile. Et déjà, il sait qu'il ne la reverra pas.
C'est au mois de juin 1985, par une nuit étouffante, qu'Alekseia Lazlo meurt. Sous les yeux de ses enfants. De sa fille, Vyktorija. Qui, dix ans plus tard, racontera dans le délire causé par la fièvre :
"Richard est assis dans le fauteuil noir, il tient un livre et surveille du coin de l'oeil Medy. Elle est sur le tapis et joue à la dînette, chérie. Je suis perchée sur le bras du fauteuil, Richard m'explique la recette écrite dans le livre. Il dit qu'on apprendra ça quand on ira à l'école, quand on sera grands. On est bien, tous les trois, Il n'est pas au manoir, maman ne va pas tarder à venir nous dire bonne nuit. Elle est dans sa chambre, elle écrit, je le sais, je l'ai vu. Elle écrit à l'homme qu'elle aime, m'a dit Richard. Je ne comprends pas bien, mais ce n'est pas grave. A cinq ans, on ne comprend pas toujours les grands.
Il y a du bruit, en bas. J'entends la voix de maman. Elle crie, demande ce qui se passe. Elle descend, j'entends son pas dans l'escalier. Il y a des voix d'hommes, elles crient fort, je ne comprends pas ce qu'elles disent. Medy se met à pleurer. Je saute du fauteuil, je vais la prendre dans mes bras, Richard nous rejoint. J'entends du bruit, du verre brisé, je suis sûre que c'est le miroir. On court dans l'escalier...
Maman ouvre la porte. Elle est toute blanche, elle referme vite vite la porte. Elle se précipite vers nous, elle nous prend dans ses bras et nous serre contre elle, elle nous embrasse, elle pleure. Moi, elle me serre plus fort, plus longtemps que les autres. Elle prend mon visage dans ses mains,appuie son front contre le mien.Je me sens toute drôle, qu'est-ce qui se passe, maman ? Elle ne dit rien. Puis elle m'embrasse et dit à Richard de nous cacher dans l'armoire, tous les trois, que les méchants messieurs ne doivent pas nous trouver, jamais.
On obéit, vite, vite. Je me cache entre Richard et Medy, je cache les yeux et les oreilles de Medy. Je suis juste devant la fente de l'armoire, je peux tout voir... Les messieurs font sauter la porte, ils se précipitent sur maman, la jettent à terre, la frappent... J'ai envie de crier, Richard met sa main sur ma bouche. Ils l'entourent, ils la menacent, lui posent des questions, je ne comprends pas ce qu'ils disent... Elle secoue la tête, sourit avec défi. Elle est belle, maman, en ce moment... Mais celui du milieu lève sa baguette, les deux autres aussi... Je peux voir leur bras : ils ont le même tatouage, une tête de squelette avec un serpent... Il y a un éclair rouge, je ferme les yeux, elle hurle, je veux hurler aussi... mais ma voix s'est cachée, elle a peur elle aussi. D'autres éclairs rouges, encore et encore, et entre chaque, des questions. Elle leur crache au visage, ils sont masqués, ça salit le masque. Elle est brisée, maman, mais elle n'a pas cédé. Elle pleure, pourtant. Alors, celui du milieu écarte les deux autres et s'agenouille. Il lui prend le visage entre le pouce et l'index, elle grimace, il lui fait mal... Il la jette par terre et se relève. Il pointe sa baguette sur elle. Elle crie, maman... J'entendrai toujours sa voix... Il y a un éclair vert."
Severus apprendra la nouvelle par Veniamine. Et, la veille de l'enterrement, dans la chapelle du cimetière du Manoir, ils sont tous là. Ethel, Malwen, Arsenius, Veniamine, Vladislav et lui. Venus rendre un dernier hommage à celle qui les avait réunis. Ce soir-là, Ethelredhea, se souvenant de la chanson favorite de son amie, chantera pour la dernière fois de sa vie.
Sur la stèle qui marque désormais l'emplacement de la tombe d'Alekseia Lazlo, on peut lire :
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Alekseia Lazlo-Stoneheart
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Born : 2nd November 1960
Died : 25th June 1985, age 25.
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Beloved Mother, Cherished Sister, Tender Friend
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An Angel Is Gone
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Requiescat In Pace
Isobel Doherty- Infirmière
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Nombre de messages : 28
Age : 34
Où es-tu ? : En train de soigner quelqu'un (si ce n'est pas moi-même)
Emploi/Maison : Infirmière
Humeur : Rieuse
Date d'inscription : 08/05/2008
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